A l'initiative du défunt roi Hassan II, le 17 février 1989, les présidents d'Algérie, Chadli Benjedid, de Tunisie, Zine Abidine Ben Ali, de Mauritanie, Ould Taya, et de Libye, le colonel Kadhafi, se réunissaient à Marrakech pour jeter les bases de l'Union du Maghreb arabe (UMA) en signant un traité historique. 25 ans après, le bilan de ce regroupement reste très faible, pour ne pas dire nul. Les objectifs étaient de construire un Maghreb politique et un marché économique intégré. Aujourd'hui, ces espérances ont été déçues et les attentes de 100 millions de Maghrébins n'ont pas été réalisées en raison du différend algérien avec le Maroc au sujet de son intégrité territoriale.
L'expert Moussaoui Ajlaoui, de l'Institut des études africaines, estime qu'après la période du printemps arabe, "la situation de l'UMA est devenue très sombre avec une Algérie à l'avenir incertain et dont le président est malade, une Libye plongée dans des problèmes internes, une Tunisie qui espère trouver sa stabilité, une Mauritanie qui a choisi de se tourner vers l'Iran". Triste bilan, donc, alors que l'UMA fête les 25 ans de sa création et que Marrakech abrite, ce lundi, le 3e Forum des entrepreneurs du Maghreb. Un espoir subsiste, mais très infime.