Dans un communiqué diffusé par l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), le parti de la rose accuse le chef du gouvernement de vouloir semer la discorde au sein de la majorité. C’est en substance ce qui ressort d’un article paru dans les colonnes du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
Dans cet avis qui sonne d’ailleurs comme un vibrant plaidoyer, l’USFP argue du fait que le gouvernement dispose de pouvoirs très étendus, et qu’il devrait en temps normal s’appuyer sur la majorité dans le processus de prise de décision, et ce, surtout dans une conjoncture que le Maroc a peu connue.
Le bureau politique présidé par Driss Lachgar émet également de sérieuses critiques à l’égard de l’implication de la majorité dans la formulation du cadre juridique propre à la mise en oeuvre des réformes socio-économiques, et des mécanismes de relance. L’USFP voit en la marginalisation du cadre institutionnel de la majorité dans les concertations concernant les lois structurant la vie financière et économique, un déni de démocratie. Le parti évoque également «l’absence de transparence vis à vis de contrats conclus dans le contexte de crise actuelle, susceptible, par ailleurs d’ébranler la confiance du citoyen dans la politique et dans les institutions publiques».
Ces remarques accusent El Othmani de ne pas profiter de la majorité pour engager le pays sur la voie des réformes. Le dernier meeting du bureau qui s’est tenu la semaine dernière sous la présidence du premier secrétaire a été l’occasion de rappeler la position de l’USFP dès l’annonce des premiers cas confirmés du Covid-19 au Maroc. Lachgar a appelé pour sa part à faire preuve de «créativité pour faire face aux effets néfastes de la pandémie, conformément aux orientations royales et à renforcer l'immunité du pays».