La rente des indemnités électorales revient sur le devant de la scène au Parlement. En effet, après des débats sur le cumul des mandats, ce sont les indemnités afférentes qui sont aujourd’hui dénoncées.
C’est du moins ce que laisse entendre une initiative du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la première Chambre du parlement qui déposera, durant cette session législative, un projet de loi visant la pénalisation de cette rente. L’annonce a été faite par le bureau politique du parti de la Rose à l’issue de sa dernière réunion, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 11 et 12 novembre. La proposition de loi des socialistes vise ainsi à limiter les indemnités encaissées par des élus qui cumulent des mandats au sein de l’institution législative, des communes urbaines, des mairies, des conseils régionaux, des assemblées préfectorales, des conseils provinciaux et des chambres professionnelles.
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Au cas où ce projet de loi serait validé par les députés eux-mêmes, ils devront «désormais choisir une seule indemnité électorale, qu’ils jugent adéquate». À ce propos, l’USFP souligne que «sa proposition s’inscrit dans la philosophie de rationalisation des dépenses de l’État et la lutte contre la rente».
D’ailleurs, fait remarquer la publication, le gouvernement avait rejeté le principe de cumul des mandats entre le local, le régional et le national, en dépit des amendements qui ont été présentés lors des débats sur les lois régissant les collectivités territoriales. Ces lois stipulent actuellement que «les fonctions de membre de gouvernement sont incompatibles avec celles des présidences de communes».