C’est un article publié, mardi 12 août, par le quotidien algérien El Watan qui aurait suscité l’ire des officiels marocains. Intitulé "Le cannabis, la nouvelle arme du Maroc", le papier reprend une délaration du directeur général par intérim de l’Office algérien de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Mohamed Benhalla, accordée à l’agence officielle APS. Ce responsable affirme que près de 100.000 kg de résine de cannabis, en provenance du Maroc, ont été saisis durant les six premiers mois 2014. Face à une telle provocation, les autorités marocaines ne sont pas restées silencieuses. Un point de presse réunissant trois ministres marocains a été organisé, ce mercredi, pour répondre à ces assertions calomnieuses des responsables algériens. Le communiqué de presse qui a suivi cette rencontre remet Alger à sa place.
"Alors que les efforts du Maroc sont loués par les partenaires régionaux et internationaux, les responsables algériens continuent à polémiquer sur une question importante qui concerne la sécurité et la santé des populations. Ceci est incompréhensible puisque c’est l’Algérie qui préside la sous-commission chargée de la lutte anti-drogue créée au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Au lieu de réunir cette structure pour faire converger les efforts collectifs des pays de la région, le gouvernement algérien n’a pris aucune initiative, et opte plutôt, pour le dénigrement", peut-on lire dans ce communiqué. Et d’ajouter: "Malheureusement, à la date d’aujourd’hui, aucun contact, ni communication, ni échange entre officiels algériens et marocains n’ont lieu. Dans ce cas, comment deux pays qui ne se parlent pas puissent-ils mener une lutte commune et efficace contre des réseaux qui s'activent de part et d'autre des frontières? La coopération exemplaire avec l'Espagne, dont la réussite est reconnue, est à méditer".
Pour les responsables marocains qui n’omettent pas de rappeler les quantités énormes saisies au Maroc de psychotropes fabriqués en Algérie estiment également que "l’attitude des autorités algériennes dénote d’un choix politique délibéré pour maintenir le statu quo qui ne sert que les intérêts des trafiquants".