«Divergences entre l’Europe et Alger sur la question de lutte antiterroriste», titre le quotidien algérien à grand tirage «Al Khabar», qui consacre un article à la participation algérienne aux travaux du Congrès des présidents des Parlements européens, se déroulant les 15 et 16 septembre.
Le quotidien fait état de «crise de confiance» entre l’Union européenne et Alger, concernant la lutte contre la métastase jihadiste qui gagne la région sahélo-saharienne, devenue une véritable poudrière en raison de la compromission des services algériens avec les groupes terroristes affiliés aussi bien à AQMI qu’à Daech. Les Ansar Dine, dirigés par le terroriste algérien Lyad Ag Ghali, grand habitué des couloirs feutrés du Département du renseignement de la sécurité (DRS, renseignement militaire algérien), apporte ici la preuve de la compromission algérienne avec la nébuleuse terroriste s’activant notamment dans le nord du Mali, le Niger et le Tchad, pour ne citer que ces pays sahélo-sahariens.
Le terroriste Mokhtar Belmohtar, qui fait l’objet d’un avis de recherche international, est aussi compromis avec les services algériens. Ce terroriste surnommé «Al Aawar» (Le borgne) a reconnu lui-même sa compromission avec les services algériens, sur fond de révélations sur la prise d’otages sanglante perpétrée par ses combattants sur le site gazier In Amenas, au sud de l’Algérie, en 2013.
Autant de preuves qui mettent en évidence l’implication avérée d’Alger dans ce jeu de massacre dans la région sahélo-saharienne.
Et ce n’est pas tout! "Alger refuse toujours d’ouvrir l’accès à Tindouf pour le REMDH (Réseau méditerranéen des Droits de l’Homme, basé à Copenhague)", déplorent les législateurs européens. Dans son rapport de mai dernier, le REMDH a en effet épinglé Alger pour son refus d’autoriser une enquête dans les camps de Lahmada-Tindouf où les violations des Droits de l’Homme sont systématiques.