500 millions de dirhams ont disparu des programmes culturels et sociaux des seize arrondissements de la mairie de Casablanca. C’est ce qu’a relevé, jeudi, la présidente de la commune urbaine de Casablanca, Nabila Rmili, devant les élus présents à la session extraordinaire de la mairie.
Et de préciser que «les arrondissements disposent encore d’excédents budgétaires des précédents exercices que les présidents devraient reprogrammer dans des plans d’action et de développement», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 9 et 10 juillet. Et en cas de refus, la présidente a rappelé aux présidents des arrondissements qu’elle sera dans l’obligation d’«activer les lois en vigueur afin de récupérer l’argent» non investi dans les programmes de proximité pour répondre aux attentes des habitants de la ville.
Après cette mise en garde, poursuit le quotidien, la présidente du conseil de la ville de Casablanca a annoncé que «la commune urbaine a mis en application les recommandations de la commission des finances et des équipements, réunie lundi dernier». Il s’agit des recommandations pour «revoir à la hausse les dotations accordées aux arrondissements, de 7 à 10%, afin de leur permettre de s’acquitter des différentes activités et programmes de proximité dans les domaines social, culturel et sportif».
Et de préciser que la nouvelle répartition des dotations a pris en compte le nombre d’habitants par arrondissement communal, ce qui a permis à trois arrondissements de voir leur dotation revue à la hausse, indiquent les sources du quotidien. Mais l’approche de la présidente n’a pas été du goût de certains présidents d’arrondissement qui ont demandé la révision de ces critères, «comme l’a formulé clairement le président de l’arrondissement communal de Hay Mohammadi, Youssef Rkhiss», précise le quotidien.
Cette session extraordinaire, fait remarquer enfin le quotidien, a été marquée par l’absence de plusieurs élus, dont des présidents d’arrondissement. Ce qui a poussé Karim Lklaybi, chef du groupe des élus du PAM à la mairie, à appeler la présidente à appliquer l’article 67 de la loi relative aux communes.
Cet article dispose que «la présence des membres du conseil de la commune aux sessions du conseil est obligatoire. Tout membre du conseil de la commune qui ne défère pas aux convocations pour assister à trois sessions successives ou à cinq sessions non successives, sans motif reconnu valable par le conseil, est considéré comme demis de plein droit de ses fonctions. Le conseil se réunit pour constater cette démission».
«Le président du conseil doit tenir un registre de présence à l'ouverture de chaque session et d'annoncer les noms des membres absents. Une copie de ce registre est adressée par le président du conseil au gouverneur de la préfecture ou de la province ou son représentant dans un délai de cinq jours à compter de la date de clôture de la session du conseil. Le président l'informe dans le même délai de la démission mentionnée ci-dessus».