A peine la guerre des coalitions et de la liste des adjoints de la nouvelle maire de Casablanca a-t-elle pris fin, qu’une autre bataille plus importante commençait pour les élus au sein du bureau dirigeant. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 22 septembre, que jusqu’au début de la soirée de mardi, la maire, Nabila Rmili, ne s’est pas réunie avec les membres de son bureau et n’a fixé aucune date pour les prochains jours. La tradition veut, pourtant, que le président du Conseil (ou la présidente) de la ville organise une petite fête en l’honneur de son équipe dès la fin de la séance plénière. Or, tous les membres du nouveau bureau ont quitté, lundi dernier, la grande salle de la wilaya après la fin du dernier point à l’ordre du jour, sans même prendre la traditionnelle photo collective.
En revanche, les coups de téléphone ont repris de plus belle, tout comme les rencontres non officielles qui ont eu lieu dans les villas, hôtels et salons des clubs privés. L’objectif de tout ce branle-bas de combat est de déterminer les prérogatives que la maire pourrait déléguer à ses adjoints, qui font l’objet d’une âpre concurrence. La nouvelle présidente du Conseil de la ville va, à coup sûr, subir des pressions de la part des coordinateurs des partis, des personnalités et de ses proches pour privilégier leurs amis dans la répartition des délégations.
Le quotidien Assabah rapporte que tous ces intervenants cherchent à garantir à leurs amis, dans le nouveau Conseil de la ville, des délégations qui leur permettront de gérer les grands dossiers de la ville. Plusieurs adjoints de la maire se disputent des missions et des délégations importantes, comme celles du guichet unique ou de l’urbanisme, étroitement liés aux grands projets. Ce secteur coiffe également celui des travaux publics, qui s’accapare un budget annuel considérable, sans oublier qu’il a des connexions avec les grandes entreprises et les sociétés délégataires telle la Lydec.
Selon certaines sources, l’urbanisme, la fiscalité locale, ainsi que les relations extérieures et la coopération seront l’apanage du RNI. Les secteurs de la propreté, du transport et des affaires sociales sont tout aussi importants, d'autant qu'ils sont tributaires des plans de développement de la plus grande ville du Maroc. Autant dire que toute négligence ou faille dans ces domaines pourrait provoquer une vague de colère à l’encontre des responsables de la ville, et particulièrement contre la maire.