Au Conseil de la ville de Rabat, les voyages dits de mission des conseillers de la majorité suscitent encore la controverse. L’institution dirigée par la RNIste, Asmaa Rhlalou, est en effet le théâtre d’affrontements entre d’un côté les élus de la majorité, et de l’autre, les élus de l’opposition, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 28 avril.
Cet affrontement risque même de faire éclater la majorité municipale, à en croire les sources du journal. La raison? Les voyages de mission à l’étranger distribués au profit des conseillers issus de la majorité portée par Asmaa Rhlalou. Cette dernière est accusée de «favoritisme» par certains élus de son bord dans la distribution de ces voyages.
Selon les sources d’Al Akhbar, 27 voyages à l’étranger ont été organisés en 2023. A en croire ces élus mécontents, tous ces voyages ont profité à des proches de la maire de Rabat. Ce mécontentement s’est d’ailleurs invité à la commission des affaires économiques, le développement de l’investissement et la coopération au sein du Conseil de la ville de Rabat.
Lors d’une réunion, la présidente de cette commission a refusé de présenter les rapports dédiés aux voyages des conseillers à l’étranger, financés par l’argent public. Selon le journal, plusieurs membres ont exigé la présentation de ces rapports concernant plus de 80 voyages à l’étranger, notamment en Europe et en Afrique, depuis le début du mandat communal.
Pour justifier son refus, la présidente de la commission chargée entre autres de la coopération a recouru à l’ordre du jour de la réunion, ne mentionnant pas ce point. De son côté, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a rejeté toutes les accusations, niant tout favoritisme au profit de ses proches, rapporte le journal.
D’après la Maire de Rabat, le choix des élus ou des fonctionnaires qui représentent la ville à l’étranger dépend de la nature de leurs fonctions et de leurs liens avec la thématique de la rencontre ou de l’événement auquel la ville est invitée. Parmi les critères, Asmaa Rhlalou cite la maîtrise des langues ou la communication. Ces voyages, insiste-t-elle, ne sont pas touristiques.