La crise sévit au sein de l’équipe d’El Othmani, malgré une fragile accalmie, souligne Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 14 février.
Pour le journal, il est clair que les principales composantes de la majorité gouvernementale jouent la carte de l’apaisement. Le quotidien indique d'ailleurs que l’absence des ministres du RNI au dernier Conseil de gouvernement n’est pas forcément le signe d’un boycott en réponse aux déclarations de l’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane. Cependant, les réactions de certains ministres PJDistes prouvent que la tension était à son comble, plusieurs d’entre eux s’étant publiquement prononcés contre les propos d’Abdelilah Benkirane.
Il aura fallu, selon le journal, des appels téléphoniques du président du RNI, Aziz Akhannouch, à des leaders du PJD, dont le chef de l’Exécutif, pour que la majorité gouvernementale résiste au séisme. Citant ses sources, Al Ahdath Al Maghribia explique que le patron du RNI a rassuré ses collègues PJDistes au gouvernement en apportant une réponse claire aux raisons de l’absence des ministres de son parti au dernier Conseil du gouvernement.
La même source ajoute que les leaders du parti de la Colombe préfèrent aujourd’hui tourner la page et ne plus accorder d’intérêt aux déclarations d’Abdelilah Benkirane, même si Saâd-Eddine El Othmani s’était engagé à communiquer publiquement sur le sujet, ce qu'il a omis de faire. Mais c’était sans compter avec la réaction du PPS, un des partis de la majorité qui, dans un communiqué, a rappelé «les engagements constitutionnels» des composantes de la majorité, allusion faite au présumé boycott du RNI.