C’est assurément le plus retentissant fiasco de l’histoire des ratages jamais «réussis» par les barbouzes algériens! Des officiers du Département algérien du renseignement et de la sécurité, passé depuis peu sous la coupe du général-major Athmane «Tartag», surnommé «Le Bombardier», ont dû vivre la peur de leur vie en ce mémorable vendredi 20 novembre quand ils se sont vu piégés à l’Hôtel Radisson à Bamako, théâtre d’une prise d’otages spectaculaire accomplie par le groupe terroriste de Mokhtar Belmokhtar.
Selon le journal suisse La Tribune de Genève, relayé par le site algérien d’information en continu "Tout sur l'Algérie", plusieurs «officiers algériens, dont un haut responsable du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), figuraient parmi les personnes retenues en otages, hier vendredi, à l’Hôtel Radisson, à Bamako, par les forcenés des «Al Mourabitoune», groupe du tristement célèbre terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, alias «Al Aâwar» (Le Borgne).
On comprend mieux maintenant pourquoi le Palais présidentiel à Alger, Al Mouradia, avait tiré la sonnette d’alarme (et surtout les oreilles du patron du DRS), pour ne pas parler du vizir «ami du peuple sahraoui» Ramtane Lamamra, en ordonnant la mise en place d’une cellule de crise au MAEC, «qui suivait d’heure en heure l’évolution de la situation», entendez le «sort» des officiers du DRS.
Honni qui mal y pense, les vaillantes taupes algériennes ont réussi à se sortir de ce mauvais pas mais pas à n’importe quel prix. Elles ont dû démontrer qu’elles ont appris la «Fatiha» pour se faire libérer parmi les seize musulmans «graciés» par les fous illuminés de Mokhtar Belmokhtar!
Pas de doute donc sur la foi musulmane des très "pieux" agents du DRS, mis en demeure de réciter la première sourate du Saint-Coran pour se faire délivrer. Une chose reste quand même sûre: ils doivent maintenant réapprendre le catéchisme du travail de renseignement.
Parlons clair, parlons vrai: non seulement ces anciens élèves du défunt KGB soviétique n’ont rien vu venir, la capacité d’anticipation étant ce qui leur manque visiblement, sans doute avaient-ils l’air ridicule en se voyant piégés (comme des rats) par les illuminés de Mokhtar Belmokhtar. Celui-là même qui, un certain janvier 2013, avait ridiculisé le DRS pour perpétrer une prise d’otages spectaculaire sur le site gazier d’In Amenas, situé dans le sud algérien. Un ratage qui, faut-il le préciser, a valu à Alger une «chouha» historique aux yeux du monde entier!
Une «chouha» d’autant plus historique que l’ex-émir des «Signataires par le sang», Mokhtar Belmokhtar, alias «Mister Marlboro», n'est autre que la créature pur jus de ce même DRS qui voit un «enfant prodige» lui filer entre les doigts, voire se permettre de kidnapper ses agents, pardon ses hauts officiers! Dur, dur, d’être Algérien !