La commémoration de cet événement historique marquant et profondément ancré dans la mémoire de tous les Marocains se veut également une véritable opportunité de raffermir, une fois de plus, la culture d’appartenance et de dévouement à la Nation chez les jeunes générations.
C’est aussi l’occasion de rendre un vif hommage aux hommes et femmes du mouvement de la résistance nationale et de la libération qui ont daigné, sans tergiversation, de faire pièce aux visées fourbes du colonisateur et qui ont fait don de soi afin de libérer le pays du joug du colonialisme et préserver la liberté et la dignité nationale.
Du haut de ses 12 siècles d'histoire, le Royaume a toujours ardemment lutté contre les plans du colonisateur qui ont voulu faire main basse, durant près d'un demi-siècle, sur les potentialités et richesses dont regorge le pays, en le divisant en zones réparties entre le protectorat français, dans le centre du Maroc, et le protectorat espagnol dans le nord et le sud du Royaume, alors que Tanger était faite zone internationale.
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La libération de l'ensemble du territoire national a pu être possible grâce aux énormes sacrifices consentis par le glorieux Trône Alaouite et le peuple marocain qui, après des années de lutte sans relâche, ont réussi à ployer les ambitions perfides du colonisateur et rétablir l'indépendance, l'unité nationale et la souveraineté pleine et entière du Royaume.
En effet, l'histoire de la lutte nationale pour l'indépendance est jonchée de moments charnières, à l'instar du soulèvement contre le "dahir berbère" de 1930, la présentation au gouvernement français d’un plan de réformes (1934 et 1936) par le Comité d’Action marocain, considéré comme l’embryon du Mouvement national, et la présentation du Manifeste de l’Indépendance, le 11 janvier 1944.
Au cours de ces différentes étapes, Feu Sa Majesté Mohammed V, père de la Nation et héros de la libération, n’avait de cesse d’éveiller le sens de résistance des Marocains et de définir ses objectifs, et ce depuis son accession au Trône de ses glorieux ancêtres le 18 novembre 1927.
Le défunt souverain a en effet saisi la tenue de la Conférence d’Anfa en janvier 1943 pour inscrire la question de l’indépendance du Maroc à l’ordre du jour, mettant en valeur la participation effective des soldats marocains aux côtés des alliés. Grâce à cette initiative, le Sultan Mohammed V se voit confirmer le soutien des États-Unis à l’indépendance du Royaume, une fois la guerre finie, par le président Franklin Roosevelt.
En janvier 1944, la signature du Manifeste de l’indépendance par soixante-sept membres du mouvement national, dont une femme, et sa remise aux autorités coloniales et aux représentations de trois puissances (États-Unis, Grande-Bretagne et Ex-Union soviétique), dans lequel l’indépendance du Maroc avait été réclamée, était un message fort et sans détours exprimant le refus catégorique des Marocains de continuer de vivre sous tutelle et symbolisant le vœu exprimé par toute une Nation afin de redresser le cours de l’histoire.
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Dans un communiqué publié à cette occasion, le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de la libération (HCAR) souligne que le Manifeste de l'Indépendance comprenait un ensemble de revendications politiques, dont celles qui ont trait à la politique générale et qui prévoient, entre autres, l'indépendance du Maroc sous le leadership du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef et l'adhésion du Maroc à la Charte atlantique, laquelle avait reçu le soutien du président américain de l'époque, qui a estimé logique l’ambition du Maroc de reconquérir sa liberté.
Le Manifeste de l'Indépendance, poursuit le communiqué, fut une révolution nationale au sens complet du terme et sut refléter l'esprit consciencieux et le sens de maturité des Marocains. Cette révolution témoigna, de surcroît, de leur capacité et de leur volonté de défendre leurs droits légitimes ainsi que de leur insistance à poursuivre le chemin de la lutte avec acharnement contre l'expansionnisme étranger.
Le HCAR saisit, en outre, cette occasion, pour exprimer sa fierté et sa confiance dans le leadership sage et clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et les réalisations historiques ainsi que les évolutions stratégiques que connaît notre première cause nationale, à savoir celle de l'intégrité territoriale du Royaume, et qui ont abouti à la reconnaissance par les États-Unis d'Amérique de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, laquelle constitue un tournant décisif dans le cours du conflit régional artificiel que les ennemis de notre intégrité territoriale cherchent à perpétuer au détriment des faits historiques qui attestent de la marocanité sempiternelle et inaltérable du Sahara.
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Le Haut-Commissariat se félicite aussi de la décision américaine d'ouvrir un consulat général dans la ville de Dakhla et qui sera à vocation essentiellement économique, dans le but d'encourager les investissements américains, de promouvoir le développement économique et social au profit de la population des provinces du Sud et de renforcer la dynamique diplomatique traduite par l'ouverture de nombreux consulats au Sahara marocain qui en comptent, jusqu'à aujourd'hui, 19 consulats, répartis entre Laâyoune (10) et Dakhla (9). Cette décision permettra, en plus, de consolider la position marocaine sur les arènes internationales, exacerbera l'isolement des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et contribuera à faire face à leurs manœuvres et conspirations visant à saper les droits légitimes de notre pays.
A cet égard, le HCAR annonce l'organisation, lundi, d'une célébration symbolique au cours de laquelle seront prononcés des discours à propos de cet ineffaçable événement national qui abonde d'enseignements dont le contenu et les nobles messages doivent être remémorés et réappris aux jeunes générations. Un hommage sera également rendu à 11 anciens combattants et membres de l'armée de libération relevant de la préfecture de Rabat et des aides financières et sociales seront distribuées à des membres du mouvement de la résistance et de l'armée de libération.
Par ailleurs, les délégations régionales et provinciales ainsi que les bureaux locaux du HCAR ont élaboré, de concert avec le réseau d'espaces dédiés à la mémoire historique de la résistance et de la libération qui comprend 95 unités sur le territoire national, des programmes d'activités éducatives, culturelles et de communication en coordination et en partenariat avec les secteurs gouvernementaux, les établissements publics, les instances élues, les associations et les organisations de la société civile.