La Cour des comptes dénonce la création de bureaux d’études par les partis politiques, les collectivités territoriales et les établissements publics. Il suffit, en effet, d’avoir des relations partisanes, familiales ou des liens d’intérêt pour remporter des marchés publics grâce à des cabinets de conseil qui établissent des rapports souvent factices, rapporte Al Akhbar du week-end (28 et 29 décembre). En effet, certaines études ne sont parfois même pas exploitées, d’autres concernent des formations et des recherches dont les données sont consommées ou connues.
Le rôle des bureaux d’études est d’interpréter des données ou de fournir une expertise dans des domaines très variés. La Cour des comptes a dénoncé le monopole de certains bureaux sur les marchés publics alors qu’ils n’ont ni l’expertise, ni les normes exigées dans ce secteur. Les partis politiques qui leur confient des études et des recherches sont aussi dans le collimateur. Ils ont été, en effet, incapables de prouver avoir eu recours à la concurrence loyale pour sélectionner les experts aptes à réaliser ces missions.
D’autant que des parlementaires ont créé ces sociétés de conseil grâce à leurs relations avec des directeurs d’établissements publics pour fournir des prestations telle que la dispense de formation à des fonctionnaires, relaie Al Akhbar. Tout ceci se déroule sous couverture juridique, loin de tout soupçon et de conflit d’intérêt. Sauf que tous ceux qui ont des liens avec ces établissements sont au courant mais ils ne peuvent les dénoncer par peur des représailles et du pouvoir de l’administration.