Dans un éditorial paru dans son édition du mercredi 11 avril, le quotidien Al Akhbar écrit qu’il n’existe aucun indicateur pouvant assurer, du moins dans le cout terme, que l’actuel président, Abdelmadjid Tebboune, va se départir de ses discours creux et qui attirent la risée du monde entier.
On attendait de Tebboune, écrit Al Akhbar, d’avoir un minimum de bon sens et d’audace pour répondre à la main tendue que le roi du Maroc vient de réitérer en vue de d’ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays frères, le Maroc et l’Algérie, dans l’intérêt de leurs deux peuples.
Mais, le président algérien a choisi la fuite en avant en radotant, dans une médiocre sortie médiatique, que l’Algérie est l’une des trois principales puissances du continent africain, avec le Nigéria et l’Afrique du sud, et qu’elle est très écoutée au sein de l’organisation des nations unies et de l’Union Africaine et tout le tintouin qu’il a l’habitude de débiter.
On ne sait pas, explique Al Akhbar, sur quels critères Tebboune s’est basé pour ériger son pays à un tel rang africain et international. En tout cas, les institutions économiques et les agences de notation financière mondiales ont toujours placé l’Algérie en queue de peloton dans tous leurs classements, qu’ils soient généraux ou sectoriels.
A titre d’exemple, que Tebboune n’ignore pas, en cette période de pandémie, que son pays dispose du ratio africain le plus bas en matière du nombre de vaccinations anticovid-19 rapporté à la population. Mais, s’il croit pouvoir tromper le monde en balançant à tort et à travers des chiffres directement sortis de son imaginaire, il se trompe.
Certes, en se lançant dans cette «propagande noire», comme l’appelle Al Akhbar, Tebboune, avec seulement 9 millions de vaccins anticovid achetés jusqu’ici pour 3 millions de personnes vaccinées, insinue que l’Algérie ferait mieux que le Maroc voisin. Or le royaume a déjà acquis plus de 25 millions de doses de vaccins et vacciné plus de 15 millions de personnes. Il s’apprête même à passer à la 3e dose.
Mais, face à la crise multiforme en Algérie, estime Al Akhbar, Tebboune et les militaires qui l’entourent, ou l’encerclent, ne cherchent pas à trouver des solutions à ces problèmes. Il leur faut toujours soulever de faux dangers extérieurs pour fuir leurs responsabilités envers leur peupe.