L'appel de l'ancien chef de la diplomatie algérienne pour la réouverture des frontières, lancé hier lundi 12 décembre à l'Institut de police d'Alger, n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Cet appel, à en croire le quotidien "Temps d'Algérie", a relancé le débat du côté du club des Pins à Alger, QG du gotha politique et de l'intelligentsia algérinne, sur la "nécessité, voire l'urgence de dépasser les clivages et la guerre des mots qui ont envenimé les relations entre les deux pays".
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La déclaration de Lakhdar Brahimi, proche du président Abdelaziz Bouteflika, est interprétée par "Le Temps d'Algérie" comme un "appel officiel en direction du voisin marocain qui multiplie ces dernières années ses attaques contre l'Algérie qui ne conditionnent pas, du moins en propos, la réouverture des frontières à la question sahraouie". Il interviendrait "dans un contexte particulier, au lendemain d'un forcing marocain pour son retour au giron africain qu'est l'UA, au détriment du Sahara occidental et avec tous les jeux de lobbying qu'on sait", estime le journal algérien, qui consacre tout un dossier à la question.
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"On espérait, après le décès du roi Hassan II, sous le règne duquel les relations entre les deux pays étaient tendues, qu'avec la reprise du trône par son héritier le roi Mohamed VI, qu'une page nouvelle allait être ouverte", exhorte le journal. Sauf que cela est resté au stade des "vœux pieux", déplore-t-il, sans se poser la question sur la responsabilité de ce blocage dû principalement à Alger, qui poursuit sa politique hostile à l'intégrité territoriale du royaume en continuant à entretenir cette entité séparatiste nommée "RASD", pour ne pas parler de ses manoeuvres insidieuses pour tenter d'entraver le retour du royaume dans le giron de l'Union africaine.
Evoquant la construction des murs de part et d'autre de la frontière terrestre des deux pays, "Le Temps d'Algérie" déplore ce verrouillage systématique en dépahasage avec les attentes des deux peuples voisins, appelant les deux parties à prendre exemple sur la Chine et l'Inde qui, malgré leur différend frontalier, ont réussi à dépasser leurs clivages à la faveur d'un échange économique prospère. Et de conclure par cet appel du pied pour "mettre de côté les velléités guerrières" par les deux pays qui seraient lancés dans une "course effrénée à l'armement".