Dans l’éditorial de son édition du vendredi 13 août, le quotidien Al Akhbar se montre outré par le refus permanent des autorités algériennes de répondre à la main tendue du Maroc, même s’il s’agit de leur venir en aide au moment où ils sont victimes d’un sinistre naturel meurtrier et de grande ampleur.
En effet, en donnant ses instructions à deux ministres-clés, celui de l’Intérieur et son collègue des Affaires étrangères, en vue de proposer l’aide logistique du Maroc à l’Algérie, dont plusieurs régions sont actuellement ravagées par des incendies meurtriers de forêts, le roi Mohammed VI a mis en avant le devoir de solidarité humanitaire avec un pays voisin et un peuple frère qui traverse une passe difficile.
Aux deux «Canadairs», avions bombardiers d'eau amphibies, proposés gracieusement et immédiatement par le Maroc pour aider à éteindre les nombreux incendies de forêts en Algérie, les autorités de cette dernière ont choisi la fuite en avant et la perte du temps. En effet, au lieu de saisir la main tendue du Maroc et répondre à l’urgence pour sauver ce qui peut encore l’être, l’Algérie attend de réceptionner des avions affrétés auprès de la lointaine Union européenne. Elle a également accepté les aides proposées par la France et l’Italie. Mais celle du Maroc, et comme c’est une habitude chez les dirigeants algériens, a été une nouvelle fois ignorée.
A chaque fois, explique Al Akhbar, que le Maroc fait un pas en avant, dans le sens de l’apaisement, la réconciliation, la coopération bilatérale et le bon voisinage, les «dirigeants algériens nous surprennent avec leur entêtement et leur permanente fuite en avant».
Pourtant, l’exemple gréco-turc devait leur servir de leçon. En effet, lors d’un récent séisme et autres feux de forêts dans les deux pays, ces frères ennemis de l’autre côté du Mare Nostrum, n’ont pas hésité un seul instant à enterrer leur hache de guerre séculaire pour s’entraider et mutualiser leurs efforts pour venir à bout des sinistres dont ils étaient victimes.
Mais Al Akhbar a juste oublié de rappeler que l’ère du régime des colonels à Athènes est révolue, comme celle des généraux en Turquie, mais pas encore à Alger où ce régime obsolète est toujours en place, malgré la très forte répobation populaire