«Après une crise très profonde avec le Maroc, nous construisons une relation du XXIe siècle», a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse avec son homologue allemande, Annalena Baerbock.
Selon Jose Manuel Albares, «construire une relation solide, riche et complexe, dans le meilleur sens du terme», comme celle avec le Maroc, «demande du temps et de la tranquillité, qui ne sont pas les temps des médias et de Twitter».
«L'important, c'est le résultat final et que ce soit un résultat solide qui évite les crises futures», a insisté le ministre.
Interrogée sur cette question et celle du Sahara, Annalena Baerbock a estimé qu'il était « dans l'intérêt de l'Europe et du Maroc de poursuivre les relations qui étaient bonnes jusqu'en mars de l'année dernière».
En même temps, elle s'est dite favorable à «la recherche d'une solution acceptable pour tous à la question du Sahara dans le cadre des Nations unies».
Lire aussi : Maroc-Espagne: Albares demande «du temps et de la discrétion» pour consolider les relations avec le Royaume
Rabat et Madrid ont multiplié les gestes d’apaisement ces dernières semaines. Le mercredi 2 février dernier, le gouvernement espagnol a affirmé avoir accepté apporter son soutien pour garantir la sécurité énergétique du Maroc grâce à la regazéification en Espagne du gaz naturel liquéfié (GNL) acheté par Rabat et qui sera ensuite envoyé dans le Royaume via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui acheminait auparavant le gaz d'Algérie vers la péninsule.
L’inversion du flux du GME permet d’alimenter les centrales marocaines fonctionnant au gaz (Tahaddart et Aïn Beni Mathar) depuis l’ouest du pays à partir de l’Espagne.
Le jeudi 10 février dernier, le roi Mohammed VI a adressé un message de compassion au roi Felipe VI d’Espagne, suite à sa contamination au Covid-19.
Plus que jamais, il existe des indices qui portent à croire que la page de la crise entre Rabat et Madrid pourrait être tournée dans les prochaines semaines.