Rencontres régulières, déclarations rassurantes et engagement pour poursuivre le partenariat dans tous les domaines. Toutes les tentatives de la droite conservatrice espagnole et de l’extrême gauche n’ont en rien pu entamer le nouveau rapprochement entre Rabat et Madrid. La coopération entre les deux pays est suffisamment solide pour supporter les sorties médiatiques des uns et des autres, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 26 juin.
Les déclarations des officiels, de part et d’autre du Détroit de Gibraltar, confirment effectivement la solidité des relations, nouvellement renouvelées, entre les deux Royaumes. Le quotidien en veut pour exemple cette déclaration de la ministre de la Défense, Margarita Robles, qui met en avant les relations de partenariat, notamment dans le domaine sécuritaire, entre son pays et plusieurs autres Etats, avec à leur tête le Maroc. Ce qui, d’après la ministre, a contribué à mettre un terme au crime organisé et, plus particulièrement, à l’émigration clandestine et à la traite des êtres humains.
Lors de sa visite en fin de semaine dernière aux Îles Canaries, la ministre a affirmé qu’en cette période de l’année, l’activité de l’émigration clandestine à partir des côtes africaines atteint son pic. Les conditions climatiques en cette période de l’année sont très propices à cette activité illégale, précise la ministre.
Vendredi dernier, souligne le quotidien, l’Espagne et le Maroc ont fait part, à Marrakech, de leur détermination et leur engagement à poursuivre mutuellement leurs efforts en matière de gestion humanisée des frontières et des questions migratoires. D’importants efforts sont engagés par les deux pays et il existe déjà des éléments très positifs concernant la gestion des frontières qui est, selon Elena Garzon Otamendi, directrice générale des relations internationales et des questions migratoires au ministère de l’Intérieur Espagnol, «efficace» d’un côté, mais «humanisée» de l’autre. Ce qui n’est nullement «contradictoire» mais, «complémentaire», a tenu à préciser Mme Garzon Otamendi dans une déclaration à la MAP reprise le quotidien.
Selon la responsable espagnole, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, il y a bien des exemples communs réalisés conjointement avec la partie marocaine «avec qui, nous travaillons depuis des années, car le mot clé, qui a été bien mis en exergue lors de cette réunion, a été celui de la coopération». Partant de là, l’Espagne se dit convaincue que, face à un phénomène global qui peut donner lieu à d’autres défis à relever, les deux pays ne peuvent que coordonner et travailler ensemble, sur une base de confiance mutuelle et une mise en commun des différentes ressources.
Dans ce sillage, la responsable ibérique n’a pas manqué de souligner que l’Espagne et le Maroc ont bien démontré par le passé, et continuent d’ailleurs de le faire actuellement en poursuivant leur travail ensemble, qu’ils font face au même défi.
L’Espagne et le Maroc accordent un intérêt particulier à la gestion humanisée de leurs frontières respectives, tout en respectant les droits des migrants, a-t-elle rappelé, citant à titre d’exemple nombre de domaines où la coopération entre les deux pays a porté ses fruits, notamment dans la lutte contre les réseaux et organisations criminels, ainsi que le sauvetage en mer.