Alors que le chef de gouvernement s’apprête à être reçu par le président François Hollande, qu’une délégation d’hommes d’affaires signe des conventions à tour de bras avec ses homologues français, voilà que les habituels trouble-fêtes s’agitent dans tous les sens pour tenter de perturber cette visite de travail qui scelle la réconciliation définitive entre le Maroc et la France. ACAT, Amnesty International France, FIDH, Human Rights Watch et LDH ont émis un communiqué commun pour appeler les parlementaires à rejeter le protocole additionnel à l’accord de coopération judiciaire franco-marocain qui doit être examiné à l’Assemblée nationale, mardi 2 juin. Pour ce collectif d’associations, ce «projet de loi, au prétexte du rétablissement de la coopération entre les deux pays, favoriserait l’impunité pour les présumés responsables marocains de graves violations des droits humains». Et les termes choisis pour dénoncer cet amendement sont d’une violence inouïe: «Déni de justice», «favorise l’impunité», «violation des obligations internationales»; «contrevient à la Constitution», «dangereux précédent»…
A aucun moment, ces défenseurs desDroits de l’Homme n’expliquent que les amendements apportés ne font que rétablir la souveraineté judiciaire du royaume. C’est qu’ils aimeraient continuer de voir le Maroc sous tutelle comme à l’ère coloniale. Ils ne désespèrent pas de lancer des appels aux parlementaires pour contrer ce projet d’amendement. En avril dernier, à la veille du déplacement de Manuel Valls au Maroc, trois parmi ces cinq ONG avaient déjà émis un communiqué commun pour ressasser les mêmes arguments. Quelques jours plus tard, ACAT en avait même appelé aux électeurs français pour adresser des lettres à leurs députés pour contrer cette nouvelle version de la convention d’entraide judiciaire entre la France et le Maroc. Toutes ces manoeuvres sont restées sans effet. Et pour cause, les élus comme le gouvernement français sont conscients de l’équité de cet accord et, surtout, de son importance sur le volet sécuritaire…