Un nouveau palier franchi par la France dans la restriction des libertés. Le nouveau projet de loi antiterroriste, adopté en première lecture mardi 4 octobre, retrécit en effet davantage le champ des libertés. Il intégère dans le droit commun des mesures exceptionnelles de l'état d'urgence qui s'est vu également proroger pour la 6ème fois. Le projet de loi, consulté par le360, a été adopté selon "la procédure d'urgence parlementaire" privant, ainsi, le commun des députés français, de la capacité d'en examiner les incidences en matière de liberté.
En effet, ce projet de loi renforce la poigne du ministère de l'Intérieur et, du coup, celle des préfets qui ont désormais la mainte haute sur tout ce qui bouge en France. Le droit de manifester est bel et bien menacé avec les mesures telles les assignations à résidence et les interdictions de séjour. Les préfets auront le pouvoir de fermer administrativement des mosquées s'ils y soupçonnaient la moindre velléité de radicalisation, via un "écrit", des "propos tenus", voire des "idées et théories" qui y seraient diffusées. Le projet de loi autorise, par ailleurs, des écoutes hertziennes que le Conseil Constitutionnel français avait toutefois censurées le 21 octobre 2016. Il prolonge jusqu'en 2020, le recours à des algorithmes sur les réseaux de communication pour détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste...
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L'on pourrait allonger encore plus la liste des mesures supplémentaires rétrécissant le champ des libertés en France, mais la question n'est pas là. La question est plutôt de savoir pouquoi ces mesures liberticides n'ont pas inquiété outre mesure les preux chevaliers du droit-de-l'hommisme bon teint, pour ne pas parler du landerneau médiatico-politique français qui a trouvé à redire sur ledit projet estimé (jugez-en!) "pas assez sévère"!! Les officines internationales des droits de l'Homme, puisque c'est d'elles qu'il s'agit, avalent leur langue et se retranchent derrière un silence curieux.
Qu'est-ce qui s'est donc passé pour que ces parangons de la société "si vile" s'emmurent dans ce silence de chapelle? Les libertés ne sont-elles pas menacées au pays de Maximilien Robespierre, -père de la "Révolution française" exécuté à Paris le 28 juillet 1794? Ces ONG sont toutefois promptes à dégoupiller dès qu'il s'agit de tirer sur le Maroc, "diabolisé" sans autre forme de procès dès qu'il s'agit d'appliquer la loi, remuant ciel et terre pour défendre (au nom des libertés!) des individus fussent-ils des criminels de droit commun, des maîtres chanteurs ou carrément des traîtres à la Nation, le cas échéant des activistes séparatistes.
Le silence de ces ONG nous édifie à bien des égards sur cette perception à géométrie variable des droits de l'Homme, pourtant indivisibles du point de vue du droit international. Il montre, à ceux qui doutent encore, le vrai visage des preux chevaliers de la supercherie droit-de-l'hommiste.