Maroc: un après-2030 prometteur

La Coupe du monde de football 2030 au Maroc, en Espagne et au Portugal.

La Coupe du monde de football 2030 au Maroc, en Espagne et au Portugal. . DR

Revue de presseL’organisation d’une Coupe du monde ne doit pas se limiter au volet événementiel, le Maroc en est conscient. Il veut faire de cette occasion une opportunité pour son décollage économique et social. Une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 06/12/2024 à 21h44

«Symbole d’une ambition nationale légitime»: les propos par lesquels Fouzi Lekjaa, président du comité de la Coupe du monde 2030, a conclu son exposé devant le conseil des ministres, mercredi, en disent long sur cette ambition.

En effet, «la Coupe du monde 2030 ne sera pas seulement une compétition sportive, mais également une opportunité unique d’accélérer la dynamique de croissance de l’économie nationale au cours des prochaines années, de créer davantage d’opportunités d’emploi et de permettre de développer l’attractivité touristique du pays et de promouvoir les valeurs universelles de paix, d’unité et de développement durable», écrit le quotidien Assabah dans l’édito de son numéro du week-end des 7 et 8 décembre, reprenant les propos du ministre délégué.

En clair, poursuit l’éditorialiste, il est question là d’un grand plan pour l’après-2030. Et le Mondial n’est que l’une des approches que le Maroc a lancées il y a deux décennies et demie et sur lesquelles il travaille fermement. L’éditorialiste évoque tous les projets structurants et les stratégies ambitieuses lancées depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi, avec l’objectif de hisser le Royaume à la place qu’il mérite dans le concert des Nations.

L’organisation de la Coupe du monde, avance l’éditorialiste, est un rêve que nous avons poursuivi, à plus de quatre reprises, depuis les années 1990. «Nous avons parcouru un chemin semé de difficultés, mais aussi fait d’expériences et nous avons essuyé des revers à plusieurs reprises jusqu’à ce que nous l’ayons emporté enfin, et avec mérite».

Cependant, et malgré tout ce parcours, l’organisation du Mondial n’est pas une fin en soi, ni la fin de la course. «C’est plutôt son début, avec tout le poids et la responsabilité que comportent les débuts. C’est un point de départ pour des horizons encore plus larges, une opportunité de développement dans tous les domaines», souligne l’éditorialiste.

Le Maroc «est conscient que le fait d’organiser la Coupe du monde s’apparente à une immense rampe de lancement qu’il faut savoir exploiter et maîtriser. Car elle peut soit vous propulser vers le futur, soit vous élever vers le ciel pour ensuite vous laisser choir».

Les propos du ministre délégué ont de ce fait «une signification claire dans le système d’ambitions, de planification, de chiffres, d’investissements et d’indicateurs, car tout ce qui se passe aujourd’hui, en termes de contrats, d’accords, de partenariats et de grands projets, dont le coût se chiffre en milliards de dirhams, ne peut être le fruit d’une coïncidence ni bâti sur des données inexactes».

La deuxième signification de cette phrase du ministre délégué au Budget, conclut l’éditorialiste, est que «le Maroc n’est pas une agence d’organisation d’événements sportifs, ni un pays qui veut dépenser son argent pour organiser des matchs de football. Au contraire, l’objectif était depuis le début, et encore aujourd’hui, de transformer l’organisation de matchs de foot en une véritable opportunité pour jouer parmi les grands et bien se positionner dans un monde fait d’innovation, de travail, de mérite et de concurrence».

Par Amyne Asmlal
Le 06/12/2024 à 21h44