S'exprimant devant la presse, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, qui a représenté le roi Mohammed VI à ce sommet, a expliqué que "le Maroc a adhéré de manière forte à l’exercice d’établissement de la ZLECA mais la signature et la ratification de cet accord ne sauraient être interprétées comme une reconnaissance d’une situation, d’un fait ou d’une entité qui menace son intégrité territoriale et son unité nationale".
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a également ajouté que "le Maroc agit selon des principes clairs lorsqu’il s’agit de faire la différence entre l’appartenance à une organisation et la reconnaissance des entités qui pourraient en faire partie mais que le Maroc ne reconnaît pas".
Le chef de la diplomatie marocaine a, en outre, tenu à souligner le comble du ridicule et de l'absurde.
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"L’aberration est flagrante, a-t-il dit, comment une entité qui n’a pas de territoire pourrait appartenir à une zone de libre-échange ?"
Devant les journalistes, Nasser Bourita ne s'est pas arrêté là.
Il s'est ensuite interrogé dans ces termes: "si cette entité va faire du commerce à partir de Tindouf, ça va être du commerce interne dans un autre pays de l’Union africaine qui est l’Algérie", et s’est ensuite demandé "avec quelle monnaie cette entité va-t-elle le faire? Si ce commerce aura lieu, c’est avec la monnaie algérienne".
Le ministre s’est ensuite exclamé: "si les marchandises doivent passer par une douane, ça sera celle de l’Algérie, donc c’est ça l’aberration que le Maroc a tenu à soulever!".
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Pour le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, cet état de fait est d’autant plus "aberrant" que la pierre angulaire de la ZLECA sont les communautés économiques régionales.
Et de conclure, en toute sagesse: "cherchez parmi les membres de l’Union africaine quelle est l’entité qui n’appartient à aucune communauté économique régionale et vous allez comprendre l’aberration".