«Cet Ouahbi venait me voir à la maison en illustrant les rencontres par des photos. J'ai compris ensuite que ce ne sont que des ruses et des relations trompeuses», a affirmé Abdelillah Benkirane au cours d’un meeting électoral régional qu’il a présidé ce dimanche 29 mai à Marrakech, en présence d’environ 200 militants.
«Je suis parfois naïf», a-t-il affirmé, en expliquant qu’il n'a compris que plus tard que son interlocuteur «se servait de ces photos ainsi que des ablutions avant les prières», à des fins que le chef du PJD n’a pas précisées.
Abdelilah Benkirane s’est attardé sur des attaques «ciblées» que le PJD aurait subies quelques années auparavant du côté du «Mouvement pour tous les démocrates», un regroupement qui avait été à l’origine de la création du PAM en 2008.
Pour Benkirane, le PAM a ouvert les hostilités avec le PJD, «beaucoup plus fort que le RNI, un parti qui a toujours, selon lui, constitué une continuité de la politique de l’Etat».
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Le chef du PJD a néanmoins renouvelé ses critiqués à l'endroit du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lui reprochant d’avoir imputé la flambée actuelle des prix des hydrocarbures à la décompensation décrétée par le gouvernement Benkirane II en 2017.
«La question qui nous hante actuellement, c’est de savoir pourquoi les prix des hydrocarbures ont flambé juste après la décompensation et pourquoi il a été permis à l’époque aux distributeurs de profiter de cette libéralisation en récoltant 17 milliards de dirhams», a-t-il lancé. «Il faut lever le voile sur cette affaire», a-t-il également affirmé.
Le chef du PJD a de plus indiqué qu’il était même prêt à aller en prison pour avoir libéralisé les prix des hydrocarbures. «Emmenez-moi en prison, je suis prêt à faire face à un procès», a répété à plusieurs reprises l’ancien chef de l’Exécutif.