Après les prières d'Addohr et du mort à la Mosquée Ben Youssef à Marrakech, le cortège funèbre s'est dirigé vers la Zaouïa Sidi Belaref où le défunt a été inhumé.
Les obsèques se sont déroulées en présence notamment des membres de la famille du regretté, des conseillers du roi, Taib Fassi Fihri, Omar Kabbaj et Yassir Znagui , du chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, de membres du gouvernement, du premier président de la Cour des Comptes, Driss Jettou, de leaders et militants du parti de l'Istiqlal, de chefs de partis politiques, et de plusieurs autres personnalités civiles et militaires.
Le roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de feu M’hamed Boucetta, décédé vendredi soir à l’âge de 92 ans. Dans ce message, le roi affirme avoir appris avec une profonde affliction et tristesse, la nouvelle de la disparition de feu M’hamed Boucetta, que Dieu l’ait en sa sainte miséricorde et l’accueille dans son vaste paradis.
Le souverain a tenu à rappeler avec grande estime le parcours de militantisme et politique riche du défunt, basé immuablement sur des principes et des fondements nationalistes et moraux inébranlables qui se manifestent dans l’engagement, la fidélité et l’abnégation dans la défense des constantes et des valeurs sacrées de la Nation, de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc, ainsi que dans l’attachement indéfectible au glorieux trône Alaouite.
Né en 1925 à Marrakech, feu M’hamed Boucetta a accompli ses études universitaires à la Sorbonne, en droit et philosophie, avant d’exercer en tant qu’avocat à Casablanca.
En mai 1958, il est nommé Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, puis ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative de mai 1960 à mai 1961. Reconduit au même poste de février à juin 1961, il est désigné ministre de la Justice de juin 1961 à janvier 1963, puis ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères et de la coopération entre octobre 1977 et mars 1979, poste qu’il allait conserver de 1979 à 1983, avant d’être nommé ministre d’Etat de 1983 à 1985. A la suite du décès de Allal El Fassi en 1974, M’hamed Boucetta avait pris les rênes du PI jusqu’en 1998. Feu M’hamed Boucetta a été décoré du Wissam Al Arch en 2003.