Fikri Isik, ministre turc des Sciences, de l’industrie et des technologies n’oubliera pas de sitôt sa mésaventure à Marrakech. Jamila Moussalli, ministre déléguée à l’enseignement supérieur, non plus. Les deux responsables devaient assister à l’ouverture, mercredi dernier, du congrès arabo-turc des sciences sociales sous le thème « Sécurité et géopolitique ». Mais voilà, le congrès a été purement et simplement interdit. A en croire “Al Massae”, qui s’en fait l’écho dans son édition de ce vendredi 6 novembre, la décision a été prise par le ministère de l’Intérieur.
Le journal ne dévoile rien sur les dessous de l’interdiction de cette activité qui devait se dérouler dans les locaux de l’université Cadi Ayyad. Mais décrit l’amertume de centaines de responsables et de chercheurs marocains et étrangers dont certains ont fait le déplacement de très loin et pour qui des hôtels de la ville ocre avaient été réservés.
Selon “Al Massae”, le ministre turc, très en colère, a appelé plusieurs ministres PJD pour leur demander des explications.
Cependant, aucune source officielle n’a confirmé ou infirmé l’interdiction de cette activité dont les débats devaient tourner autour des problématiques du climat, de l’immigration et du terrorisme, entre autres.
Le jour suivant, le ministre turc a été reçu par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et par le ministre du Commerce extérieur, le RNIste Mohamed Abbou. Selon l’agence officielle MAP, les entretiens entre Fikri Isik et les responsables marocains avaient pour sujet les relations entre les deux pays. La MAP parle aussi d’une visite de travail pour le ministre turc dont le parti, l’AKP du président Erdogan vient de remporter une grande victoire aux législatives.