Un séisme de démissions vient de frapper la représentation régionale du parti justice et développement (PJD) à Marrakech-Safi. Selon le journal Al Ahdath dans son édition du lundi 16 août, la guerre des accréditations entre les leaders du parti et ses bases est arrivée à la région de Marrakech-Safi après avoir touché d'autres régions.
Plus de 45 membres du PJD ont déposé simultanément leur démission, assure le journal qui parle d'une première dans la vie du parti de la lampe.
Al Ahdath ajoute que les démissions concernent des conseillers communaux, des présidents de communes appartenant aux secrétariats provinciaux de Marrakech, Safi et Essaouira. D'autres démissions concernent des membres du bras syndical du PJD, l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM).
Ce qui a causé cette avalanche de démissions, selon les sources du journal, serait l'éviction de Abdeljalil El Badaoui, le président du conseil communal de Safi de la liste électorale du parti pour les élections communales et législatives.
Parmi les principaux démissionnaires, il y a Said Arid, membre du parti et secrétaire national des enseignants de l'éducation islamique, Mohamed Fadi, vice-secrétaire national du secteur des taxis, Youssef Amhili, conseiller et militant syndical, ainsi que Abdelhadi Slimani, le secrétaire local du PJD et membre du conseil de la région, considéré comme la dynamo du parti à Safi. Ce qui fait dire à Al Ahdath que le PJD risque de perdre une importante base électorale à cause de ces démissions en masse.
Les démissionnaires ont justifié leur action par "le contexte organisationnel". "Le parti, connu par ses règles organisationnelles qui régissent les droits et les obligations, vit actuellement des dysfonctionnements. Ce qui veut dire que toutes les lois du parti n'ont plus de valeur pour la majorité de ses membres".
Ce qui se passe à Marrakech-Safi est également arrivé dans d’autres régions comme à Témara, Laayoune ou Fès. Ainsi, après l’accréditation de Moh Rejdali en tant que tête de liste du PJD à Témara, Abdelali Hamieddine a réagi en demandant au secrétariat général de son parti de revenir sur cette décision.
À Fès, la colère et l’indignation se sont emparées des membres du parti après l’accréditation de Mohamed Harti en tant que tête de liste à Fès nord.