Le neuvième adjoint de la maire de Marrakech, chargé des secteurs de l’hygiène et de l’éclairage public, continue de susciter la controverse après avoir rénové sa maison en violation des règles de l’urbanisme. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 8 mars, que l’élu Kamal Majid a construit une cave dans sa résidence bien que la loi ne l’autorise pas dans ce quartier de Daoudiate.
Plusieurs acteurs associatifs et des droits de l’Homme ont demandé à la wilaya de la région d’user de ses prérogatives pour appliquer la loi contre le contrevenant. Cette affaire a été relayée par des internautes dans les réseaux sociaux qui ont diffusé des photos de la contravention en appelant le caïd à intervenir pour mettre fin aux travaux qui sont toujours en cours.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que plusieurs acteurs de la société civile ont demandé au vice-président, Kamal Majid, de présenter l’autorisation de construire relative à la cave dans sa maison sachant qu’il est interdit d’en édifier dans cette zone. Les mêmes intervenants ont demandé à la maire de Marrakech, qui préside le secteur de l’urbanisme dans la ville et dirige le ministère de l’habitat, d’intervenir dans cette affaire dans les plus brefs délais.
Le quotidien rappelle que Kamal Majid a eu depuis sa prise de fonction des différends avec plusieurs acteurs. Il s’agit notamment du litige qu’il a eu avec la société délégataire chargée de la distribution de l’eau et de l’électricité. L’adjoint du maire n’aurait pas payé ses factures d’eau et d’électricité, pendant plusieurs mois, cumulant ainsi une créance de 40.000 dirhams à fin décembre 2021. Un litige qui a poussé les éboueurs, qui étaient en grève le mois dernier, à lui faire savoir qu’ils ne pouvaient pas lui faire confiance pour négocier avec eux sachant qu’il n’était même pas en règle avec la société précitée.
Le vice-président avait, par ailleurs, provoqué une polémique lors de la tenue de la session de l’arrondissement de Gueliz quand il avait accusé les adjoints du président d’avoir validé des actes de vente coutumiers concernant des biens fonciers bien que ces transactions soient illégales.