Depuis début septembre, les étudiants en médecine sont en grève et restent décidés à obtenir le retrait du projet de loi sur le service médical obligatoire. Mais les discussions avec le ministre Houcine El Ouardi n’ont finalement rien donné et une solution semble de moins en moins envisageable à court terme. Libération, dans son édition du lundi 19 octobre, s’intéresse à la question et, plus particulièrement, à la position des parents d‘élèves, suite à différentes rencontres avec les professeurs.
Ainsi, à Fès, avec l'aval des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, le professeur Moulay Ibrahimi, doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie, a tenté de ramener à la raison les grévistes en leur exposant la gravité de la situation aussi bien sur le plan pédagogique que pratique. C’était sans compter sur le soutien sans faille des parents des étudiants. Présents en force, ils ont en effet «manifesté leur totale solidarité avec leurs enfants grévistes et annoncé leur soutien inconditionnel à toutes leurs démarches pour mieux négocier leurs revendications», rapporte le quotidien francophone.
Des parents prêts à tout pour leurs enfants et qui n’hésiteront pas à descendre dans la rue pour défendre corps et âme cette génération qui souffre en silence, souligne Libération. «Pourquoi seuls les étudiants en médecine doivent passer le service civil obligatoire et non pas l’ensemble des étudiants?», s’est interrogée la mère d’un gréviste lors d’une intervention qui a ému l’assistance. Après plus d’un mois de grève, le mouvement estudiantin ne s’essouffle toujours pas dans les plus grandes villes du Royaume. Le ministère de tutelle ferait bien de trouver une solution équitable au plus vite.