Médecins étrangers au Maroc: le feu vert de l’Hémicycle

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Revue de presseKiosque360. L’adoption de la loi permettant aux médecins étrangers d’exercer au Maroc continue de faire polémique. L’Ordre des médecins conteste la valeur scientifique des diplômes délivrés par certains pays, tandis que le ministre de la Santé évoque le déficit en personnel médical.

Le 29/06/2021 à 19h04

La commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants a adopté, lundi dernier, le projet de loi n°33.21 qui modifie et complète la loi 131.13 relative à l’exercice de la médecine. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 30 juin, que ce projet avait fait polémique quand l’ordre des médecins (CNOM) s’y était fermement opposé, en considérant qu’il constitue une menace pour la santé des Marocains. Ce projet vise à lever les restrictions qui empêchent les médecins étrangers d’exercer leur profession au Maroc, afin de combler la carence en personnel médical dans les hôpitaux. Il faut rappeler que le CNOM n’a pas cessé de s’élever contre ce projet depuis son adoption par le Conseil de gouvernement en mai dernier. 

Cette corporation estime qu’elle a été «exclue» par le ministère de la Santé, tout en précisant que la version approuvée, dernièrement, par le Conseil de gouvernement, diffère de celle qui a été présentée en 2019. Le CNOM a mis l’accent sur la nécessité pour les médecins étrangers qui se sont déjà inscrits au tableau de l’Ordre de présenter l’équivalence des diplômes et des certificats. Un sujet, ajoute-t-il, qui pose plusieurs problèmes relatifs essentiellement à la valeur scientifique des diplômes de médecine délivrés par certains pays, qui constitue une menace pour la santé des Marocains.

Le quotidien Al Massae rapporte que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, avait déclaré devant le Parlement que la modification de la loi relative à l’exercice de la médecine visait essentiellement à combler le déficit en ressources humaines. Cette loi, ajoute-t-il, ambitionne, en outre, de redresser le déséquilibre en personnel médical qui existe entre les régions du Maroc et qui constitue un grand défi pour le système de santé. Cette loi modifiée, poursuit le ministre, détermine les conditions que les médecins devraient remplir pour pouvoir exercer leur métier au Maroc. 

Il s’agit notamment de la convention de séjour ou de réciprocité, le mariage avec un (ou une) citoyen marocain durant cinq ans ou la naissance au Maroc et le séjour d’une manière continue pendant une période qui ne soit pas inférieure à 10 ans. Certaines parties qui approuvent le recrutement des médecins étrangers accusent ce qu’elles appellent « le lobby des médecins» de mener un travail de sape pour faire obstacle à ce projet de loi.

Par Hassan Benadad
Le 29/06/2021 à 19h04