Alors que l’année scolaire touche à sa fin, rien ne va plus entre Rachid Belmokhtar, ministre de l’Education nationale, et les patrons des établissements scolaires privés. En cause: une circulaire stipulant la fin des autorisations accordées aux enseignants des écoles publiques désireux d’exercer des heures supplémentaires dans les établissements privés, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 1er juin. Rassemblés au sein de l’Union de l’enseignement et la formation privés au Maroc, les patrons des établissements privés ne comptent pas céder, la décision du ministre risquant, selon eux, de nuire au bon déroulement de la prochaine année scolaire, rapporte le journal. Et Al Massae d’ajouter que les patrons des établissements privés ont également appelé le MEN à assumer toute perturbation ou «atteinte à l’ordre public et aux intérêts suprêmes de la Nation», suite à la mise en œuvre de cette circulaire. Soulignant que les dernières actions du MEN, à ce sujet, montrent nombre de faiblesses, les dirigeants de l’Union reprochent au ministre l’absence de l'association des représentants du secteur de l’enseignement privé à cette décision, ce qui porte clairement atteinte, selon eux, à l’approche participative prônée par la Constitution, rapporte le quotidien arabophone. Conformément à cette nouvelle décision du ministre, il serait par ailleurs possible aux établissements privés, effectivement en fonction avant l’entrée en vigueur de cette décision, de bénéficier des services d’enseignants du secteur public, à raison de 20% du corps enseignant de chaque établissement, durant une période transitoire qui expirera fin 2016-2017 et ce, afin de permettre à ces établissements de prendre les mesures nécessaires pour disposer d’un corps enseignant stable, conclut Al Massae. Rappelons que dès la prochaine rentrée scolaire, le MEN compte effectuer des inspections inopinées auprès des établissements privés afin de veiller au strict respect des règlements en vigueur et de s’assurer que des enseignants et inspecteurs relevant du secteur public n'y sont pas recrutés.
Par Mustapha Nouri
Le 31/05/2016 à 19h38