Menaces terroristes: Une fausse alerte crée un mouvement de panique à Fès

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Revue de presseKiosque360. Alerté par les comportements suspects de deux individus barbus, un chauffeur de taxi, à Fès, a décidé d’en référer aux autorités locales, en précisant que l’un d’entre eux avait un pistolet. Une fausse alerte qui pourrait lui coûter cher.

Le 05/01/2016 à 02h56

Les services de police sont restés en alerte toute la nuit de dimanche, à Fès, pour parer à d’éventuelles attaques terroristes contre un supermarché et un hôtel de l’avenue Hassan II. «Les service de sûreté ont reçu des informations sur 2 individus barbus en possession d’une arme à feu et ont dépêché des unités de surveillance sur les lieux indiqués pour interpeller les suspects», rapporte le journal Assabah dans son numéro de ce mardi 5 janvier.

Tout a commencé vers 19h, lorsqu’un chauffeur de taxi a pris contact avec les services de police de la ville pour leur faire part du comportement suspect de deux clients barbus, dont l’un, a-t-il affirmé, était en possession d’un pistolet. Des sources, citées par Assabah, affirment que le chauffeur de taxi avait d’abord appelé la Police (le 19) sans parvenir à avoir d’interlocuteur au bout du fil. Il a ensuite décidé de contacter la gendarmerie royale (le 117). C’est cette dernière qui a transmis les informations à l’ensemble des services de sécurité et de renseignements concernés. Les forces de l'ordre se sont immédiatement rendues sur les lieux pour vérifier la véracité des informations selon lesquelles le chauffeur de taxi avait déposé ses clients devant un supermarché et un hôtel.

Des éléments de la police ont cerné le périmètre de l’avenue Hassan II et du boulevard Cehfchaouni jusqu’à une heure tardive. «Des responsables de la Police judiciaire et touristique, ainsi que 6 voitures de police avec à bord des dizaines d'agents, ont été aperçus près des deux buildings et à l’intérieur de l’hôtel, prêts à intervenir à tout moment», rapporte le quotidien.

Aux alentours de 21h, deux individus barbus se sont dirigés, d’un pas déterminé, vers le supermarché. Très vite remarqués par la police, ils n’ont cependant pas été directement interpellés, de peur de créer un mouvement de panique parmi les clients. La situation s’est malgré tout compliquée lorsque des rumeurs autour de la présence de terroristes dans le supermarché se sont mises à circuler. Ce qui a poussé les éléments de la police à redoubler d’efforts pour coincer les suspects.

Les sources du journal révèlent cependant que les premières investigations ont permis de conclure à une fausse alerte. L’enquête se poursuit néanmoins. Le chauffeur de taxi, lui, risque gros.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 05/01/2016 à 02h56