Les participants à cette rencontre, près de 3.000 personnes que les locaux de la Bibliothèque nationale (BNRM) n'ont pu contenir, ont été agréablement surpris par la grandeur du geste royal lorsque Abderrahmane Youssoufi, le leader socialiste et un des fondateurs de l'USFP, leur a fait part du message du souverain. Toute l'assistance, dont une partie a suivi la lecture de la lettre royale à travers des écrans géants, a écouté avec un intérêt les propos du souverain. Le roi a rappelé en substance le processus qu'a engagé l'Instance équité et réconciliation (IER) pour tourner la page. Il n'y a pas dans un parcours d'un pays une histoire mauvaise ou une histoire excellente, il y a une histoire de tout un peuple, a souligné le roi. La rencontre internationale, à laquelle ont participé des personnalités du monde politique et de la culture du pays, dont des socialistes de toutes tendances, s'est déroulée sous le thème "La place du martyr Mehdi Ben Barka dans l'histoire contemporaine".
De nombreux intellectuels, des journalistes, des avocats, des syndicalistes, des médecins et des professeurs universitaires ainsi que des représentants de la société civile ont pris part à cette rencontre. Faute de places, un grand nombre de l’assistance a suivi les interventions à partir de la grande cour de la Bibliothèque nationale. Ce colloque a aussi eu le "mérite de réunir toute la famille socialiste dont celle de l'USFP divisée actuellement", a noté un participant. Le débat a été dirigé par Fathallah Oualalou à partir d'une tribune où était présent, outre Abderrahmane El Youssoufi, principal organisateur, le conseiller du roi Omar Azziman. Parmi les invités étrangers, Lakhdar Ibrahimi, ancien diplomate algérien et haut responsable à l’ONU. Toutes les personnes qui ont pris la parole ont appelé à ce que la vérité soit faite sur ce dossier pour que la famille Ben Barka puisse faire "son deuil".