"Le Maroc n'a jamais rompu le dialogue ni fermé la porte du dialogue avec l'ONU car le royaume est un pays responsable qui agit avec détermination", a précisé Salaheddine Mezouar lors d'une conférence de presse tenue, ce jeudi 24 mars, au terme de sa réunion d'information et de coordination avec l'ensemble des leaders des partis politiques et des syndicats. Interrogé sur le rapport qu'élabore Ban Ki-moon pour fin avril prochain, le ministre a estimé que si ce rapport "n'est pas équilibré et factuel, il ne sera pas crédible".
"Toute la communauté internationale le considérera comme biaisé s'il ne prend pas en compte la réalité du dossier marocain et le contexte de la cause nationale", a-t-il souligné. Mezouar a en outre dénoncé vigoureusement les tentatives de "pression" qu'exercent des parties au sein du secrétariat général de l'ONU pour "influencer" les membres du Conseil de sécurité. "C'est une guerre quotidienne menée contre le Maroc et qui vise à camoufler les dérapages et provocations du secrétaire général de l'ONU en voulant influencer les membres du Conseil de sécurité", a-t-il déploré. "Le Maroc n'a aucun problème avec le Conseil de sécurité. Son problème se limite aux déclarations et aux dérapages dangereux et uniques en leur genre de Ban Ki-moon. Ses propos menacent la paix dans la région", selon le chef de la diplomatie marocaine.
Concernant les rapports du Maroc avec la composante militaire de la MINURSO, Salaheddine Mezouar a précisé que les Forces armées royales (FAR) "continuent à coopérer" avec elle "comme par le passé", signalant aux détracteurs que le Maroc ne tombera pas dans le piège d’une tentative de créer une crise avec les casques bleus. Le ministre a en outre salué la "sagesse et la responsabilité avec lesquelles s'est comporté le Conseil de sécurité de l'ONU". "La réaction du Maroc et les décisions qu'il a prises reflètent la volonté de tout un peuple", a martelé Mezouar.
"Le royaume n'est pas une proie facile, a-t-il affirmé, et sa réaction a été prise en concertation avec les membres du Conseil de sécurité et des pays amis". Mezouar a rappelé que les déclarations de Ban Ki-moon constituent "une tentative de détourner le processus politique du dossier, ainsi que la marginalisation du Plan d'autonomie". Le Maroc restera mobilisé pour que "ce processus politique tel que défini par le Conseil de sécurité ne soit pas déstabilisé". Le ministre a conclu en affirmant que le secrétaire général Ban Ki-moon n'a pas respecté son engagement de présenter ses "regrets'" au Maroc tel qu'il l'a affirmé lors de la récente entrevue tenue récemment à New York.