Mezouar vs PJD: les dirigeants de la majorité ne répliqueront pas

Salaheddine Mezouar, secrétaire général du Rassemblement national des indépendants.

Salaheddine Mezouar, secrétaire général du Rassemblement national des indépendants. . dr

Revue de presseKiosque360. Les dernières attaques de Salaheddine Mezouar, président du RNI, contre le PJD, ne feront l’objet d’aucune réplique de la part des autres dirigeants de la majorité gouvernementale. Cependant, ceux-ci ont souligné la gravité de la chose.

Le 15/02/2016 à 21h45

La dernière sortie du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar, contre le parti Justice et développement (PJD), aussi virulente était-elle, ne fera l’objet d’aucune demande d’éclaircissement ou réplique de la part des autres dirigeants de la majorité gouvernementale.Ceux-ci n’ont pas jugé opportun, pour l'heure, de répliquer et ce, pour éviter tout dérapage et aggravation de la tension à trois mois de la fin du mandat actuel, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 16 février.

Dans une déclaration au quotidien, l’un des dirigeants de la coalition gouvernementale a souligné qu’une «réplique devrait être normalement suivie du renversement de l’alliance actuelle». Il n'a toutefois pas caché son étonnement quant à cette sortie du président du RNI. «Les prétextes avancés par Salaheddine Mezouar pour justifier les mouvements de protestation contre le gouvernement sont inadmissibles, surtout que le RNI détient huit portefeuilles, dont les Affaires étrangères et la coopération, ainsi que l’Economie et les finances», a ajouté le dirigeant de la majorité, en qualifiant cette attitude de dangereuse tant ses conséquences demeurent incertaines.

Par ailleurs, poursuit le quotidien, des leaders du RNI seraient entrés en ligne pour contenir cette crise déclenchée par le rapport de leur Bureau politique. D'autant que le président Salaheddine Mezouar a souligné avoir visé non le secrétaire général du PJD mais ses sympathisants qui avaient, selon lui, attaqué son parti à l’issue des dernières élections communales régionales.

Par Mohamed Younsi
Le 15/02/2016 à 21h45