Migrants syriens: Alger adopte un ton belliqueux envers le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Au lieu de répondre des actes dénoncés par le Maroc, Alger a choisi l’escalade pour justifier l’injustifiable, laissant la région du Maghreb plongée dans une situation sécuritaire délicate.

Le 24/04/2017 à 21h24

La réaction de la presse nationale au communiqué diffusé par les autorités d’Alger, annonçant la convocation de l’ambassadeur marocain et dénonçant les reproches faits vendredi dernier, par le Maroc, quant à l’instrumentalisation des migrants syriens pour servir un agenda politique, ne s’est pas fait attendre. Les principaux quotidiens de la place, dont Assabah et Al Ahdath Al Maghribia, reviennent sur le sujet ce mardi 25 avril, condamnant le ton adopté par l’Algérie dans son communiqué.

«Un discours de guerre», titre ainsi Assabah en Une, faisant allusion à un passage du communiqué d’Alger qui considère que Rabat a opté pour une escalade «dangereuse» en convoquant l’ambassadeur algérien pour lui soumettre les preuves que l’Algérie poussait des migrants syriens à entrer clandestinement dans le royaume.

Assabah, qui rappelle le contenu du communiqué diffusé, dimanche soir, par le ministère algérien des Affaires étrangères, ne manque pas de rappeler que le problème des migrants syriens n’a jamais été une question politique pour le royaume, qui a toujours œuvré à leur apporter son soutien. Pour preuve, plusieurs initiatives, comme la mise en place d’un hôpital dans un camp de réfugiés, en Jordanie, ou la régularisation de la situation de plus de 5.000 migrants syriens venus au Maroc, ont été prises dans ce sens.

Al Ahdath Al Maghribia abonde dans le même sens, considérant qu’Alger tente de fuir ses responsabilités en portant des accusations contre le Maroc qui est, pour elle, responsable de «l’extradition» de plusieurs migrants syriens à la mi-avril. Le quotidien souligne que cette fuite en avant de l’Algérie met en péril cette zone géographique, confrontée à de réels problèmes d’immigration qui impactent la situation sécuritaire. En effet, laisser transiter aussi facilement les migrants vers un autre pays, ou même les pousser à le faire, pourrait profiter à Daech ou à une autre organisation terroriste en leur ouvrant la voie pour introduire des combattants se faisant passer pour des migrants syriens.

Par Fayza Senhaji
Le 24/04/2017 à 21h24