Les migrants syriens, coincés à la frontière entre le Maroc et L’Algérie, entament leur deuxième mois sur les lieux et attendent toujours une issue à leur drame. Selon Akhbar Al Yaoum qui cite, dans son édition du 18 mai, Abou Eyad, un membre de ce groupe de réfugiés, «leur situation est déplorable». Et ils commencent à perdre espoir.
Ainsi, en plus des problèmes de santé dont souffrent les enfants, ce groupe de 41 personnes, dont la majorité est constituée de femmes et d'enfants, déplore également l’insuffisance de nourriture et d’eau potable. Un homme d'une soixantaine d'années, qui fait partie de ce groupe de réfugiés, a d'ailleurs failli mourir il y a quelques jours. Son état de santé s’est néanmoins amélioré, suite à la prise d'un traitement, assure le journal.
Cela fait plus d’un mois que ces personnes vivent cette situation «indigne d’un être humain. Même les chiens ne peuvent la tolérer. Nous n’en avons d’ailleurs vu aucun dans les parages pendant plus de 31 jours que nous sommes ici», affirme le même source, citée par le journal. A en croire le quotidien, ces réfugiés en sont au point de préférer la mort en Syrie à leur abandon en plein désert. «Nous demandons qu’on nous aménage un passage vers un autre pays ou qu’on nous renvoie en Syrie, notre pays », affirme Abou Eyad, joint au téléphone par Akhbar Al Yaoum.
Le porte-parole du groupe n’a toutefois pas manqué de saluer les efforts de la population de Figuig qui, malgré le manque de moyens, leur assure leurs besoins en nourriture et en eau potable. Cependant, avec les hausses de la température en ce début d’été dans la région, les membres du groupe craignent de plus en plus pour leur vie en raison du pullulement, dans la zone, de scorpions et de serpents. L’approche du Ramadan inquiète également ces réfugiés qui multiplient les cris de détresse, notamment via les réseaux sociaux.
A rappeler que les autorités algériennes ont autorisé, depuis le 17 avril, ce groupe de Syriens à atteindre la zone frontalière. Bien plus, ces réfugiés ont été acheminés par camion jusqu’à la frontière avec le Maroc. Car, selon des sources officielles, en raison des conditions météorologiques actuelles et des distances parcourues, ces personnes ne pouvaient se déplacer à travers le territoire algérien sans être notifiées ou interceptées par les autorités de ce pays. Elles ont été réparties en plusieurs groupes et l’armée algérienne les a encerclées pour les forcer à quitter le territoire.