Contrairement à ce qu’ont rapporté certains médias espagnols, accusant ouvertement le Maroc d’avoir relâché le contrôle sur les migrants qui ont traversé en grand nombre, le week-end dernier, la poignée de kilomètres qui séparent le Maroc des côtes espagnoles, une source au ministère espagnol des Affaires étrangères affirme que cela n’est pas dû à la «mauvaise foi» du Maroc.
Cité ce mardi 19 juin par le journal El Pais, ce responsable explique que le flux des centaines de migrants (un total de 986 personnes) vers les côtes espagnoles, en deux jours, est dû à deux facteurs: les conditions météorologiques favorables et la fête de l’Aid al-Fitr, qui est «une fête beaucoup plus observée au Maroc que Noël en Espagne».
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La même source fait observer que, jour de fête oblige, la présence des gendarmes dans le nord du Royaume était moins importante que habitude. Mais elle réfute catégoriquement les allégations de certains médias prétendant que le Maroc aurait intentionnellement relâché le contrôle sur la migration clandestine pour faire pression sur le gouvernement espagnol.
El Pais met en exergue l’excellence des relations entre les deux royaumes, soulignant que Rabat était sur la même longueur d’onde que le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero et celui du conservateur Mariano Rajoy sur de nombreux sujets. Et de souligner l’importance du dossier du Sahara dans la politique extérieure du Maroc.
«A l’heure de défendre la marocanité du Sahara, le Maroc pourrait faire valoir ses efforts dans le contrôle migratoire», ajoute le média espagnol.
Vendredi 15 juin, des centaines de migrants clandestins ont tenté de prendre le large. Les éléments des Forces armées royales (FAR) sont intervenus pour mettre en échec cette tentative et certains d’entre eux ont été blessés.