«Il s’agit d’une réponse mondiale à un phénomène mondial auquel nous devons être beaucoup mieux préparés», a-t-il indiqué lors d’une réunion dans le cadre du 1er Forum d’examen de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech qui se tient du 17 au 20 mai courant à l’initiative de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le chef de l’ONU a rappelé le lancement du Réseau des Nations Unies sur les migrations afin de mobiliser toute l’étendue des capacités et compétences pour aider les Etats membres à faire progresser la mise en œuvre intégrale de ce pacte.
«Depuis, le Réseau a mis en place un mécanisme de renforcement des capacités, y compris un pôle sur les migrations et un fonds d’affectation spéciale multi-partenaires, le premier du genre axé sur la migration», a-t-il indiqué.
Il a, par ailleurs, souligné la nécessité d’élargir et de diversifier les voies de migration fondées sur les droits pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD) et remédier aux pénuries de main-d'œuvre.
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Emettant le souhait de voir toutes les parties prenantes aboutir à un «résultat politique fort» grâce à des engagements tangibles, crédibles, ambitieux et réalisables, ainsi qu’à des mécanismes de contrôle et de suivi solides, Antonio Guterres a plaidé pour des efforts continus pour asseoir un avenir plus sûr et plus prospère pour tous.
Abondant dans le même sens, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Abdulla Shahid, a souligné que le Pacte de Marrakech se veut un «succès monumental» qui a établi le tout premier cadre international de coopération sur les migrations internationales.
«Le Pacte mondial sur la migration a démontré sa valeur. Il est adaptable, pertinent et réactif aux crises», a-t-il expliqué, relevant que tout au long de la pandémie de Covid-19, ce pacte est resté une source d'inspiration.
«Ses principes se sont révélés essentiels pour répondre aux chocs et aux défis liés à la migration résultant des restrictions drastiques des voyages aériens et de la mobilité transfrontalière, ainsi que des impacts socio-économiques de la pandémie», a ajouté le haut responsable onusien.
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Notant que ce pacte a fourni des pratiques cohérentes et reproductibles pour la coopération internationale dans la gestion des migrations, tout en mettant toujours l'accent sur ses dimensions humaines, Abdulla Shahid a réaffirmé la pertinence du Pacte de Marrakech en tant que seul cadre global convenu à l'échelle mondiale pour faciliter une migration sûre, ordonnée, régulière et responsable.
«En s’appuyant sur ses principes, nous pouvons relever les défis auxquels sont confrontés les migrants et les communautés d'accueil», a-t-il dit, notant qu’une mise en œuvre intelligente de ces principes est à même de favoriser l’émergence d’un régime migratoire qui sauvera des vies et renforcera les communautés.
Le 1er Forum d’examen de migrations internationales, qui réunit les Etats membres, des observateurs, des représentants du système onusien en plus des groupes des parties prenantes, connaît la participation de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach, en sa qualité de présidente du groupe de travail du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'homme (RINADH) sur la migration et vice-président de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'homme (GANHRI).
Cet évènement, qui sera sanctionné par l’adoption d’une déclaration de progrès négociée au niveau intergouvernemental, vise à examiner les progrès accomplis aux niveaux local, national, régional et mondial dans l’implémentation du Pacte de Marrakech et à aborder de nouvelles actions concrètes pour mieux protéger et soutenir plus de 281 millions de migrants dans le monde grâce à des changements de politiques et de pratiques.