Cet appel fait partie des points contenus dans la déclaration conjointe sur l’immigration et l’asile signée par MM. Sanchez et Macron, au terme des entretiens qu’ils ont eus jeudi à Madrid, indique un communiqué de la présidence du gouvernement espagnol.
Les deux pays partagent une stratégie commune en matière migratoire qui plaide pour le renforcement du rôle de Frontex, en la dotant de plus de ressources humaines, matérielles et juridiques, ainsi que pour "l’intensification de l'appui et de la coopération avec les pays d’origine, de transit et de destination, en particulier le Maroc, à travers des mécanismes comme le Fonds Fiduciaire d'Urgence pour l'Afrique, l'Instrument Européen de Voisinage, le Fonds Européen de Développement ou l’Alliance pour le Sahel", précise la même source.
L’Espagne et la France considèrent que la problématique migratoire constitue "un défi global qui exige des réponses européennes", basées, selon la même source, sur les principes de "solidarité et de respect des droits de l’Homme" et visant à apporter "une réponse efficace à l’arrivée en Europe de réfugiés et de migrants".
Le phénomène migratoire doit être abordé à partir d’une dimension humanitaire et non seulement suivant une approche sécuritaire et de contrôle des frontières, ont insisté le chef d’Etat français et le président de l’exécutif espagnol.
Dans cette déclaration conjointe, l’Espagne et la France ont aussi exprimé leur volonté d’organiser, dans le pays ibérique, une réunion régionale des ministres européens et africains concernés par les affaires de migration, dans le but de se pencher sur les flux migratoires dans les pays africains et d’explorer de possibles initiatives communes dans ce domaine.