Marquée par la présence des membres du gouvernement concernés et des walis et présidents des douze régions du Royaume, cette rencontre a été l’occasion de s'arrêter sur l'état d'avancement des projets programmés et qui concernent particulièrement le monde rural.
A cette occasion, Abdelouafi Laftit a rappelé que ce Programme, doté d’un budget global de 50 milliards de dirhams, a été mis en place en application des hautes instructions royales contenues dans le discours du trône de 2015 relatives à la région, mettant en exergue l’importance de ce programme qui vise l’amélioration des conditions de vie des populations des zones rurales et de montagne par la prise en charge de leurs besoins prioritaires en infrastructures de base et en équipements sociaux de proximité.
Cette réunion intervient pour la clarification des visions entre les multiples intervenants et pour mettre l’accent sur la nécessité de l’implication et de l’engagement de tous les acteurs afin d'entourer ce chantier ambitieux de toutes les conditions de réussite, a-t-il indiqué, relevant que pour atteindre les objectifs tracés, la priorité doit être accordée aux programmes de qualité et à forte valeur ajoutée en vue de mieux répondre aux attentes et aspirations des citoyens.
La réunion vise également à peaufiner la stratégie de mise en œuvre des projets ainsi que le suivi et le contrôle de leur exécution dans de bonnes conditions dans l’objectif de mettre ce Programme sur les bons rails, a-t-il poursuivi.
Pour leur part, les présidents des régions ont été unanimes à souligner l’importance capitale de ce Programme dès lors qu’il contribue à assurer aux populations ciblées les conditions d’une vie descente, soulignant toutefois la nécessité d’opérer des correctifs aux programmes retenus et de les adapter aux spécificités de chaque région en vue de garantir leur bonne exécution. A cet égard, les différents intervenants ont affirmé que les projets régionaux retenus dans le cadre de ce programme doivent être élaborés et financés selon une approche innovante et participative et en partenariat entre le gouvernement et les régions.
Ils ont également abordé les questions du financement et de la bonne gouvernance des projets pour permettre à ce chantier gigantesque, auquel ont été allouées des sommes colossales, de contribuer à l’amélioration de l’indice du développement humain. L'accent a été mis aussi sur l’importance d’accélérer la mise en œuvre de ce Programme afin de rattraper le retard accusé, tout soulignant la nécessité pour les commissions régionales et la commission nationale d'oeuvrer de concert afin de garantir la convergence et la complémentarité des projets retenus. Dans une déclaration à la presse, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a indiqué que ce programme, lancé en 2017, est un programme global auquel est consacré un fonds alimenté par les régions, l’INDH et le Fonds de développement régional (FDR), en vue de réaliser des projets de développement au profit des populations du monde rural.
Le gouvernement est déterminé à aller de l’avant dans la mise en œuvre de ce programme, en partenariat avec les régions, a-t-il affirmé, notant que des réunions de concertation ont été tenues avec les différentes régions au sujet des projets programmés au titre de l’année 2018.
De son côté, le président de l’Association des présidents des régions, Mohand Laenser, a fait état de certaines difficultés dans l’exécution de ce Programme, notamment financières, saluant la tenue de cette réunion "fructueuse" qui vise à aplanir tous les contraintes qui peuvent affecter sa réalisation.
Il a été convenu d’une vision unifiée au sujet de la mise en œuvre de ce chantier gigantesque auquel participent les régions et nombre de départements ministériels, mais d’autres points restent en suspens et seront discutés lors de prochaines réunions, a-t-il dit.
Pour le président de la région de Casablanca-Settat, Mustapha Bakkoury, ce programme national ambitieux, qui cible l’ensemble du territoire national et toutes les couches sociales défavorisées, exige la multiplication des efforts et la mobilisation de toutes les capacités institutionnelles, techniques et humaines.
Cela nécessite la clarification des visions et la définition des rôles des différents intervenants en vue de partir sur de bonnes bases et "la réunion d’aujourd’hui a permis en effet de bâtir cette dynamique sur laquelle nous comptons tous pour réussir les projets programmés et répondre ainsi aux attentes des populations", a-t-il dit.
Le programme de réduction des disparités spatiales et territoriales en milieu rural, qui couvre la période 2017-2023, vise notamment le désenclavement des populations rurales et des zones de montagne par la construction des routes, des pistes et des ouvrages de franchissement en vue d’améliorer leur qualité de vie.
Il a également pour objectifs d’améliorer et de généraliser l’accès des populations locales aux services de base (électricité, eau potable, santé et éducation), en plus de la création des conditions nécessaires au renforcement et à la diversification des potentiels économiques des zones rurales et de montagne.