Une enquête interne au ministère de la Justice "n'a pas confirmé la totalité des allégations", selon lesquelles une série d'irrégularités auraient été commises au niveau d'un appel d'offre et du recrutement douteux de huit architectes entre 2008 et 2011", a assuré, lundi, ministre de la Justice, Mustapha Ramid. Lors d'une conférence de presse organisée à Rabat, Ramid a indiqué que "cette enquête a dévoilé l'existence deux cas seulement d'irrégularités liés à la construction du tribunal de Benguérir et à la gestion de la direction régionale du ministère de la justice à Kénitra".
"Les autres accusations de dysfonctionnement révélées par la presse sur la base trois enregistrements audio qu'a fournis Yassine Ameyoud, un architecte en poste au département de l'Equipement et du patrimoine du ministère de la Justice, ont été rejetées. Les investigations ont par contre épinglé Ameyoud après avoir tenter de frauder lors d'un examen de promotion interne", selon toujours le ministre. "L'enquête a montré que ce dernier a fraudé lors de cet examen. Suite à cela, il a été recalé. Pour les trois enregistrements où il dit être en connaissance de cas de corruption, Yassine Ameyoud n'a apporté aucune preuve", précise Ramid. La construction du tribunal de Benguérir a été, quant à elle, entachée d'irrégularités. "Le plan de construction notamment au niveau des fondations n'a pas été respecté", selon cette enquête.
Le ministre de la Justice a indiqué en outre que l'enquête se poursuit au sujet de la délégation de Kénitra. Mustapha Ramid a enfin assuré qu'il n'existe aucun lien entre cette enquête et le départ de l'Inspecteur général du ministère Abdellah Hamoud. "Son départ n'est pas lié à cette enquête", a-t-il affirmé sans pour autant donner des détails sur les raisons de son départ.