Dans le cadre de la mise en œuvre de son rôle constitutionnel et juridique relatif à la protection des droits et des libertés, «le ministère public multiplie les efforts afin d’assurer un meilleur accès des femmes victimes de violences à la justice». Et ce, «en harmonie avec les normes internationales et les dispositions juridiques nationales y afférentes», a souligné, jeudi à Rabat, le procureur général du Roi près la cour de cassation, président du ministère public, El Hassan Daki.
Dans son intervention lors d’une table ronde organisée par le ministère de la Justice, en partenariat avec la chambre des conseillers, sous le thème «Les femmes: de sujets au sein du système judiciaire à acteurs du changement et du développement», le président du ministère public a passé en revue la stratégie de son institution afin de mettre en application la politique de protection de la femme et les actions mises en place pour faciliter son accès la justice.
D’après le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 28 et 29 mai, El Hassan Daki, qui a souligné le rôle central des femmes dans le développement, a rappelé les textes de loi et les circulaires relatifs à cette problématique. De même, il a évoqué les mécanismes mis en place au niveau des départements du ministère public à l’échelle des tribunaux, en renforçant «les cellules de prise en charge des femmes au niveau des parquets eu égard à leur rôle dans la sensibilisation et l’accompagnement de leur accès à la justice».
Et d’ajouter que le ministère public a adhéré en tant que partenaire principal à de nombreuses initiatives ciblant la protection de la femme et ses droits. Dans ce sillage, il a cité la plateforme numérique créée par SAR La Princesse Lalla Meryem, présidente de l'Union nationale des femmes du Maroc (UNFM) pour recevoir les plaintes de femmes victimes de violence, rappelant dans le même sillage l’engagement du ministère public pour l’application de la Déclaration de Marrakech qui prévoit «un ensemble d’engagements en faveur de la lutte contre les violences faite aux femmes». La signature de la Déclaration de Marrakech témoigne de la volonté des pouvoirs publics à s'engager davantage dans ce combat conjointement avec l’UNFM, rappelle le quotidien.