La Minurso éclaboussée par un nouveau scandale. Un document confidentiel, élaboré en août 2015 par le chef d’appui à la Minurso, Michael Mulinge Kitivi, évoque le détournement, en l’espace du seul mois d’octobre 2014, de pas moins de 50.000 dollars par des fonctionnaires de la mission de l’ONU au Sahara.
Le pot aux roses, qui a été révélé ce vendredi 15 avril par nos confrères d’Innercity Press, se présente comme suit: les employés de la Minurso, vraisemblablement avec la complicité de quelques hôteliers peu vertueux, passaient commande de repas qui dépasseraient de loin le nombre des personnes auxquelles ils sont servis, dégageant ainsi en dessous de table des sommes très juteuses.
C’est ce qui a amené le chef d’appui à la Minurso de proposer à Kim bolduc, Envoyée spéciale du SG de l’ONU chargée de la Minurso, de changer le mode de rémunération du personnel de la mission.
Et ce n’est pas tout … Comme le rapportait Le360, dans son édition du samedi 9 avril 2016, ce même personnel, en plus de cette affaire de fraude, percevait des indemnités à la fois du Maroc (30 millions de dirhams consentis par le royaume à titre gracieux) et de l’ONU pour payer les frais d’hébergement et de nourriture.
S’offrant des vacances all inclusive aux frais du contribuable marocain, le personnel de la Minurso percevait, en plus, une généreuse indemnité de subsistance en mission (ISM) qui leur est octroyée par l’ONU. Une indemnité destinée à couvrir des frais d’hébergement et de nourriture qui sont déjà payés par le Maroc! Il en ressort que ce personnel était doublement rémunéré sur le même segment (hébergement et nourriture).
Voilà qui ferait de la Minurso la mission de l'ONU la plus gâtée du monde. On comprend dès lors que nombre de membres de cette mission vivent leur éloignement comme un arrachement. Et le plus drôle, comme se donner bonne conscience ou couvrir des pratiques peu avouables, les membres de cette mission envoyaient des rapports noirs sur le Maroc.
Ces rapports établis et remontés au secrétariat général sont non seulement souvent critiques à l’égard du Maroc mais pèchent par une partialité criante.