Que risque-t-il de se passer après que la Suède a décroché son ticket d'entrée au Conseil de sécurité? La question s'impose avec d'autant plus d'acuité que la crise de septembre 2015 entre Rabat et Stockholm est toujours vivace, soldée après que cette dernière a renoncé à un projet de reconnaissance de la "RASD". Mais voilà, il semble que des parties veulent à nouveau souffler sur les braises couvant sous la cendre et relancer le clash entre les deux pays.
Et c'est une ONG suédoise acquise à la thèse séparatiste qui vient d'annoncer la couleur. Le "Comité de solidarité avec le peuple sahraoui", -ainsi s'appelle cette ONG-, a appelé mercredi 29 juin le gouvernement de Stefan Löfven à saisir l'opportunité de l'adhésion de la Suède au Conseil de sécurité pour concrétiser "la décision prise en 2012 par le parlement suédois appelant le gouvernement à reconnaître la RASD".
La question maintenant est de savoir si le gouvernement suédois va prêter attention à ces cris d'orfraie pro-séparatistes, après le fâcheux épisode du clash de l'automne 2015. Sur cet aspect, il faut bien noter que la Suède a pu faire son entrée au sein du Conseil de sécurité grâce au soutien des pays arabes, notamment ceux du Golfe, avec à leur tête l'Arabie saoudite. Et ce soutien a pu lui être apporté après que Stockholm a renoncé au projet de reconnaître la "RASD".