Toutes les manifestations de la corruption doivent définitivement disparaître du corps de la magistrature au Maroc. C’est ce grand défi que compte relever Mohamed Abdennabaoui, premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du mercredi 20 avril.
Abdennabaoui estime que pour faire face aux tares qui portent atteinte à l’image du secteur, il faut d’abord mettre en œuvre les procédures prévues par les textes de loi régissant actuellement le corps de la magistrature. Il s’agirait ainsi, explique Assabah, de relever le niveau des valeurs judiciaires, en garantissant l’honneur de la magistrature et le degré de confiance en elle, mais aussi son indépendance, sa probité et sa transparence. Le salut est donc, précise Abdennabaoui, dans la mise en œuvre rigoureuse de la déontologie qui régit le corps de la magistrature, mais aussi le renforcement des règles coercitives et sanctions disciplinaires à l’encontre des magistrats qui commettraient des erreurs professionnelles.
Ces derniers pourraient ainsi être suspendues au cas où ils seraient reconnus coupables de graves atteintes à la probité et à la déontologie du corps de la magistrature. Ainsi, en plus de la nécessité de revoir le statut des magistrats pour resserrer l’étau sur les contrevenants, Assabah rapporte que le premier président de la Cour de cassation et président délégué du CSPJ compte contrôler rigoureusement le patrimoine des magistrats en vue de mettre fin aux soupçons, avérés ou non, d’enrichissement illicite dans ce corps. L’application stricte du plan stratégique du CSPJ est à ce prix, en plus d’une sensibilisation accrue en direction des magistrats en vue de les inciter à intérioriser les valeurs déontologiques qui régissent leur corps, conclut Assabah.