Mohamed Boussaïd a dans le viseur 725 entreprises et établissements publics dont 6, plus spécifiquement, souffrent de surendettement, rapporte le quotidien Assabah qui, dans son édition du mercredi 27 juin, révèle des chiffres mirobolants. L’endettement des 6 entreprises publiques mentionnées plus haut culmine à 440 milliards de dirhams, avec une dette interne de 261,2 milliards de dirhams et une dette en devise de 179 milliards.
Le journal les cite une à une. Il s’agit de l’ONEE, dont la dette est estimée à 94,8 milliards de dirhams. L’OCP affiche, quant à lui, un endettement de 100 milliards de dirhams. La troisième entreprise publique concernée est ADM, qui dispose d’une ardoise de 62 milliards de dirhams. L’ONCF est également dans la liste avec une dette de 56,2 milliards de dirhams. Les deux derniers établissements de la liste sont l’ONDA et la RAM. Le premier traine une dette de 5,6 milliards de dirhams et le second 13 milliards de dirhams.
Selon Assabah, le ministre de l’Economie et des finances, révolté face à cette situation, appelle à définir la relation entre le gouvernement et les dirigeants des établissements et entreprises publics, d'autant que Boussïd se retrouve à devoir gérer les échéances de paiement des différentes dettes. Le ministre met en garde les patrons d’entreprises publiques et leur rappelle qu’ils se doivent de maîtriser leur budget et de le lier à l‘investissement et au financement. Il les appelle à traiter leur déficit, à encourager les pratiques de la bonne gouvernance dans la gestion et le respect des dates de tenue des conseils d’administration.