S’exprimant devant la presse le samedi 15 juillet, en marge d’un meeting régional du Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité) à Nador, présidé par Aziz Akhannouch, Mohamed Sadiki a confirmé l’entrée en service des deux canaux qui assurant séparément le transport de l’eau du fleuve de la Moulouya. Le premier conduit l’eau potable dédiée à la population de Nador, de Berkane et de Driouech, alors que le second achemine l’eau d’irrigation pour l’agriculture dans la région.
Les travaux de séparation des deux canaux avaient commencé en 2022, et la mise en service du projet ainsi rénové a commencé cette semaine, a-t-il indiqué, avant de préciser que l’investissement a nécessité quelque 300 millions de dirhams. Ce projet vise, selon lui, «à sécuriser l’alimentation en eau potable de ces provinces, à réduire les pertes sur les canaux d’adduction, à améliorer les débits et à assurer une bonne gestion des canaux d’irrigation pour la valorisation de la production agricole».
«Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du programme agricole « Green génération » qui a réservé une enveloppe de 18 milliards de dirhams, dont 60% ont été réservés à l’eau et à son économie», a-t-il poursuivi. À titre de rappel, ce budget compte 10 milliards de dirhams fournis par l’État et 6 milliards de dirhams apportés par des investisseurs privés.
Bientôt une station de dessalement d’eau de mer à Nador
«Nous veillons à produire des récoltes avec une faible consommation d’eau», a déclaré le ministre, rappelant que la ville de Nador va être prochainement dotée d’une station de dessalement d’eau de mer, qui approvisionnera toute la région en offrant un débit de 250 millions de mètres cubes par an. De quoi permettre au barrage Mohammed V de se consacrer uniquement à l’irrigation de l’agriculture, d’autant qu’il verra sa capacité augmenter à un milliard de mètres cubes, au lieu de 290 millions de mètres cubes actuellement.
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Durant la même rencontre, Mohamed Aujjar, coordinateur du RNI pour la région de l’Oriental, a préféré parler de politique et de défis que le Maroc doit relever pour mettre en échec «les manoeuvres de ses adversaires», en allusion au voisin de l’Ouest, l’Algérie. Natif d’Oujda, l’ancien ministre des droits de l’Homme et de la Justice a estimé que «le Maroc reste fort dans son environnement régional et international de par de son histoire, son leadership et ses réformes. Ce.grand succès ne satisfait pas tous et c’est pour cette raison qu’il y a des manoeuvres politiques et des stratégies pour nuire par tous les moyens à notre pays».
Aujjar a développé cette même thématique dans son intervention devant le millier de personnes réunies par le parti de la Colombe à Nador. «Notre réponse à ces manoeuvres réside dans la consolidation de l’unanimité et l’union nationales, en oeuvrant pour plus de progrès, de réformes, de démocratie et des libertés, car l’action sur le terrain fait rager» les adversaires, a conclu le membre du bureau politique du RNI.