Mohammed VI: «La coopération Sud-Sud, un axe fondamental de la politique étrangère du royaume»

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Le Maroc a fait de la coopération Sud-Sud un axe fondamental de sa politique étrangère et une ligne de conduite centrale de son action internationale, a affirmé le roi Mohammed VI à l’ouverture du forum Crans Montana à Dakhla, ce vendredi matin.

Le 18/03/2016 à 11h28

Le Maroc s'emploie -tant individuellement, qu'en collaboration avec les pays frères et partenaires-, à réaliser des programmes concrets dans des domaines ciblés, visant des résultats mesurables en termes de croissance et de bien-être des populations du Sud dans le domaine économique, mais aussi dans les domaines social, culturel, environnemental et religieux, a dit le souverain dans un message adressé aux participants au Forum Crans-Montana sur l'Afrique et la coopération Sud-Sud, dont lecture a été donnée, ce vendredi, par le président de la région de Dakhla-Oued Eddahab, Ynja Khattat.

Après avoir fait remarquer que la coopération Sud-Sud n'est plus un slogan creux ou une composante connexe des politiques de développement, réduite à une simple assistance technique, le souverain a relevé qu'elle répond, désormais, à une vision stratégique homogène, au service du développement des Etats et des besoins des populations et devient intégrée et articulée autour des potentialités et du savoir-faire de chacun.

"Après des décennies durant lesquelles notre Continent a enduré les blessures d'un partage du monde imposé par la colonisation et subi les effets collatéraux de conflits idéologiques auxquels il était étranger, il est temps que l'Afrique reprenne ses droits sur l'Histoire et la Géographie : une Histoire riche des peuples africains unis par des siècles d'échanges et de liens variés, et une Géographie qui plaide pour des ensembles sous-régionaux intégrés et complémentaires", a affirmé le roi.

Pour le souverain, l'Afrique doit, désormais, s'assumer en tant que partenaire central de la coopération internationale et non pas comme simple objet de cette coopération ou enjeu pour les autres acteurs. De même, l'Afrique ne doit pas être regardée en tant que source de fragilités, mais bel et bien comme un acteur majeur du progrès, a insisté le roi.

Le monde - et nos régions, en particulier -, a poursuivi le souverain, font face à des défis environnementaux sans précédent, précisant qu'il s'agit non seulement de défis climatiques, mais aussi - et surtout- de défis en matière de développement.

"Or, l'Afrique a son mot à dire dans ce débat mondial. Elle ne devrait donc ni se taire, ni se laisser faire, encore moins se réduire à choisir entre développement et écologie", a encore souligné le souverain.

Le souverain a dans ce sens affirmé que c'est cette vision que le Maroc a choisi d'ériger en doctrine, en accueillant la 22e réunion des Etats Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 22), prévue en novembre prochain à Marrakech.

Le 18/03/2016 à 11h28