Pas de répit pour Mohand Laenser en cette période estivale et surtout préélectorale. Le secrétaire général du Mouvement populaire et ministre de la Jeunesse et des sports doit en effet gérer les mille et une guéguerres qui secouent son parti, comme il doit subir les aléas du legs de son protégé et prédécesseur Mohamed Ouzzine, quitte à se retrouver devant la justice. A en croire Al Akhbar, dans sa livraison de ce lundi 29 juin, une ex-conseillère d’Ouzzine vient en effet de remporter un premier procès contre Mohand Laenser. Amal Janah, qui avait été interdite d’accès à son bureau, au sein du ministère où elle travaillait comme conseillère judiciaire, a obtenu gain de cause vendredi dernier. Mais, après avoir arraché le droit de récupérer ses affaires personnelles, elle attend un autre verdict contre le ministère pour être indemnisée pour licenciement abusif. A en croire Al Akhbar, c’est Mohamed El Gharras, directeur des ressources humaines au ministère et réputé très proche d’Ouzzine, qui aurait donné l’ordre d’empêcher Amal Janah d’accéder à son bureau. La raison? Amal Najah, elle-même membre du MP, aurait suscité la colère d'Ouzzine pour avoir soutenu la candidature d’Amine Himmi contre celle de Hicham El Fikri (candidat d’Ouzzine et Halima Assali) lors du dernier congrès de la jeunesse du parti.
L’autre bataille juridiqueAmal Janah, embauchée en juillet 2014 en tant que conseillère juridique pour un salaire avoisinant 13.000 DH, affirme détenir un contrat de travail et espère être indemnisée pour son licenciement. Or, le ministère de la Jeunesse et des sports ne l’entend pas de cette oreille: d'après lui, son embauche n’a jamais reçu le feu vert du département de la fonction publique ni celui de la Trésorerie générale. Mais Amal Janah semble décidée à aller jusqu’au bout et utilise à cette fin une correspondance de Mohamed Moubdii, autre ministre haraki de la Fonction publique. Dans cette correspondance, il est en effet expliqué que, désormais, pour embaucher des chargés de mission, les ministères n’ont nullement besoin de l’aval de la Fonction publique ou de la Trésorerie générale du Royaume.