Réagissant au «faux pas» de Hamieddine, le SG du PJD et chef de l’Exécutif, Saâd-Eddine El Othmani, a saisi l’occasion de la conférence du dialogue interne du parti pour laver le PJD de tout soupçon et affirmer sa loyauté vis-à-vis de la monarchie, rapporte Al Akhbar dans sa livraison de ce lundi 23 juillet.
Le SG du PJD a été clair: «Notre attachement à la monarchie est pour nous une question de principe, en ce sens que notre parti considère la monarchie comme l’une des constantes constitutionnelles fondamentales», a-t-il déclaré, accusant certaines «parties» de chercher à «nuire à la relation du PJD avec le roi». Il n’a pas hésité à qualifier ces «parties» de «falaliss et massakhit», avant de se tourner vers quelques membres du parti qu’il a accusés de nuire au PJD en semant le doute sur ses positions envers les institutions constitutionnelles. Evoquant un article publié par le PAMiste Biadillah sur le dérapage de Hamieddine, il a rappelé que son parti avait, depuis toujours, fait l’objet d’attaques visant à l’affaiblir mais qu’il en était sorti fortifié. El Othmani s’est notamment référé à l’épisode de 2002 et 2003, où le parti avait failli disparaitre.
Le chef de l’Exécutif a également affirmé que son parti n’avait jamais reçu de directives de quiconque et que les opinions affichées par le PJD étaient l’émanation de sa vision et non des positions inspirées par de hautes instructions.
Après avoir donné le ton de son intervention, le SG du PJD s‘est tourné vers Hamieddine, celui par qui les tempêtes arrivent, pour lui faire remarquer qu’il nuisait au parti par ses sorties irresponsables et qu’il devrait user de la liberté que lui garantit la Constitution avec sagesse, sans oublier que la liberté a pour corolaire la responsabilité.
Rappelons que Hamieddine était revenu sur ses propos à propos de la monarchie, considérant qu’ils avaient été «mal interprétés» et accusant quelques techniciens du site PJD d’une «erreur» technique. Ce qui n’a pas manqué de soulever le doute dans l’esprit de beaucoup d’observateurs incrédules qui ne voient dans le repentir de Hamieddine qu’une forme de Taqiah.