Moubdii sanctionne les fonctionnaires absents le 1er Yenayer

Mohamed Moubdiî, ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'Administration.

Mohamed Moubdiî, ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'Administration. . DR

Le 13 janvier, qui a coïncidé avec le 1er Yenayer, jour de l'an amazigh, n'est pas une fête nationale et ne figure pas sur la liste officielle des jours fériés. Sa rémunération sera donc déduite des salaires des fonctionnaires absents ce jour-là, selon Mohamed Moubdii.

Le 24/06/2015 à 22h30

Le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration a décidé de procéder à des déductions sur les salaires des fonctionnaires istiqlaliens qui ont abandonné leur poste le jour de l'an amazigh, appelant à considérer ce jour comme un jour de fête férié.

Cette décision du ministre haraki a été avancée en réponse à une question écrite posée par le député PJD, Khalid Elboukerii, à propos des fonctionnaires, dont certains du Parlement, appartenant à un parti politique qu'il n'a pas nommé, qui se sont absentés, sur instigation du SG de leur parti, le jour de l'an amazigh estimant qu'il s'agit d'un jour de fête et qu'il devrait être chômé.

Le premier jour de l'année amazighe ayant coïncidé avec le 13 janvier 2015, jour qui ne figure pas sur le calendrier des fêtes et jours feriés, régi par décret, son salaire sera donc retenu par les administrations de ceux qui se sont absentés.

Le SG de l'Istiqlal avait suscité la polémique en janvier dernier en appelant à ce que le 13 janvier soit férié. Hamid Chabat avait adressé une lettre au Chef de gouvernement Abdelialh Benkirane l'invitant à proclamer le jour de l’an amazigh fête nationale chômée. Chabat estime que cette initiative serait une réponse à “une revendication populaire protégée par la Constitution” en raison de “l’extrême importance de la langue, la culture et l’identité amazighes au sein du tissu national”. 

Par Fatima Moho
Le 24/06/2015 à 22h30